Négos : le directeur de la Cnam "prêt à aller loin dans la revalorisation tarifaire" des médecins
Une négociation resserrée sur de grands objectifs, une méthode qui se veut plus collaborative et transparente… Les discussions reprennent ce mercredi après-midi entre la Cnam et les six syndicats représentatifs des médecins libéraux (CSMF, MG France, FMF, SML, AvenirSpé-Le Bloc et UFML-S) avec la ferme intention, de part et d'autre, d'aboutir cette fois à un accord après l'échec qui a conduit au règlement arbitral. "Si nous choisissons de rouvrir ces négociations, c’est parce que nous pensons qu’il y a une perspective d’accord", affirme ainsi Thomas Fatôme dans une interview au Figaro publiée mardi 14 novembre, à la veille de la séance multilatérale qui réunira les partenaires sociaux au siège de la Cnam, porte de Montreuil.
"Il y aura un accord sur tout ou un accord sur rien"
Après la maigre hausse de 1.5 euro, applicable depuis début novembre, la question de la revalorisation tarifaire sera au cœur des négociations. Le directeur général de la Cnam "confirme" d'ailleurs qu'il est "prêt à aller loin" en la matière. "Nous voulons réaffirmer le rôle central du médecin traitant et l’appuyer dans ses missions quotidiennes, mais aussi rééquilibrer les niveaux de rémunération en faveur des spécialités cliniques, comme la pédiatrie ou la psychiatrie", rappelle Thomas Fatôme.
Le directeur de la Cnam souligne toutefois que l'accord qui sera conclu ne peut être que "tarifaire"… S'il n'est plus question de contrat d'engagement territorial, il faut trouver "un accord ambitieux sur l’accès aux soins, la pertinence et la qualité des actes, et la transformation des modes de rémunération", qui constituent avec l'attractivité de l'exercice libéral, les grands objectifs fixés par le ministère de la Santé et votés par le conseil de l'Uncam, insiste Thomas Fatôme. C'est ce qui "justifiera un investissement financier important de la part de l’Assurance maladie". En clair, "il y aura un accord sur tout, ou il n’y aura d’accord sur rien", prévient le directeur général de la Cnam.
Pour dégager des marges de manœuvre financière, le patron de l'Assurance maladie mise sur la maîtrise médicalisée des dépenses, citant en exemple la prescription d'antibiotiques ou d'IPP. "Notre objectif est de promouvoir la qualité et la pertinence des soins sur la base de référentiels médicaux, scientifiques, ce n’est pas un raisonnement comptable", défend-t-il.
Thomas Fatôme se dit par ailleurs prêt à ouvrir la discussion "sans tabou" sur les forfaits, qui peuvent être "mal compris" par les praticiens, tout en soulignant qu'ils "permettent de reconnaître l'investissement des médecins dans certaines missions". "Travaillons à les rendre plus lisibles, plus transparents sur les règles de calculs, et plus efficaces", appelle-t-il.
[avec LeFigaro.fr]
La sélection de la rédaction
Limiter la durée de remplacement peut-il favoriser l'installation des médecins ?