L’échange portait essentiellement sur le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2024, mais Aurélien Rousseau a profité de cette audition pour avancer certains éléments clés dans le cadre de la réouverture prochaine des négociations conventionnelles entre l’Assurance maladie et les syndicats de médecins libéraux. Ces derniers ont eu l’occasion d’échanger cette semaine sur les grands axes de la lettre de cadrage, dans le cadre de bilatérales.
Alors que les médecins libéraux ont massivement fermé leur cabinet vendredi 13 octobre pour réclamer, entre autres, la reprise du dialogue conventionnel, ces derniers ont également réitéré leurs revendications concernant des revalorisations tarifaires. A ce sujet, Aurélien Rousseau, a indiqué ce jeudi retenir "l’objectif du C à 30 euros". Mi-septembre, il avait déjà promis que le tarif de 26,50 euros – décidé dans le cadre du règlement arbitral et qui doit entrer en vigueur au 1er novembre – ne serait qu’une étape et non "un point d’arrivée".
"Garantir une rémunération juste aux médecins libéraux est nécessaire", a également estimé le directeur général de la Cnam dans un texte publié sur Ameli.fr. "Les attentes des médecins sont légitimes et les nouvelles revalorisations devront s’inscrire dans une réflexion plus globale, portant sur l’attractivité de la médecine de ville, dont la rémunération est une composante, et sur une évolution structurelle des modes de rémunération pour répondre aux défis actuels et apporter plus de lisibilité, de simplicité." Ce dernier a formulé le vœu d’inscrire le dialogue dans "un climat constructif et apaisé", après l’échec de l’hiver dernier.
Face aux sénateurs, Aurélien Rousseau a toutefois évoqué les sujets qui fâchent qui seront au menu de ces négociations comme celui de la pertinence des soins et des prescriptions ; celui de la fraude des professionnels de santé ; ou encore l’explosion des indemnités journalières. "On a quand même des médecins qui prescrivent 3-4 fois plus d’IJ que leurs confrères, avec les redressements de patientèle que fait l’Assurance maladie. Ça ne me choque pas que l’Assurance maladie, dans un dialogue confraternel comme l’on vit, aille voir avec eux qu’elle est la réalité", a-t-il déclaré, appelant à la "responsabilité" de tous les acteurs.
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