Accusé de harcèlement et d’agressions sexuelles sur des secrétaires, un médecin finalement relaxé
Ce lundi 2 janvier, un médecin était convoqué au tribunal correctionnel de Senlis (Oise), pour “harcèlement et agression sexuelle” à l’encontre de deux assistantes médicales. Les faits se seraient produits entre 2013 et 2018. Le médecin a finalement été relaxé. Le parquet a indiqué qu’il pourrait faire appel de sa décision.
Poursuivi pour des faits de harcèlement et d’agressions sexuelles sur deux assistantes médicales, un médecin esthétique de 52 ans a été convoqué, le lundi 2 janvier au tribunal correctionnel de Senlis (Oise). Les accusations concernent la période entre 2013 et 2018. Le parquet avait requis 18 mois de prison dont quatre fermes contre le médecin, ainsi qu’une interdiction définitive d’exercer.
En 2019, l’une de ses premières assistantes, qui travaillait avec lui entre 2013 et 2014, décide de porter plainte contre lui. Elle assure qu’il lui faisait beaucoup de compliments sur son physique. Puis, selon elle, ces compliments sont devenus des “allusions salaces” et des “gestes déplacés”. Elle l’accuse également d’agression sexuelle. Le médecin esthétique se serait aussi “présenté en érection avant de se frotter à elle”, rapportent nos confrères du Parisien. La plaignante a fini par quitter son travail à la fin de sa période d’essai. Mais elle explique plus tard “avoir mis du temps à se décider à parler” de ce qu’elle avait vécu.
Suite à cette plainte, les enquêteurs ont interrogé une quinzaine d'assistantes médicales. Trois autres ont expliqué “avoir servi de modèle pour des épilations laser du maillot”. Cinq femmes l’accusent de gestes déplacés, mais parmi elles, une seule a décidé de porter plainte.
Au tribunal correctionnel, ce lundi 2 janvier, le président a finalement décidé de relaxer le médecin concernant l’accusation de la première plaignante, celle avec qui il travaillait entre 2013 et 2014, puisque les faits sont prescrits. Même décision pour la seconde plaignante, car le dossier ne comporte pas assez de preuves tangibles, selon les magistrats. Le président encourage toutefois le prévenu à avoir une "analyse prudente de ce jugement”. Mais les faits et son comportement à l’encontre de ses assistantes médicales continuent de questionner les magistrats. D’ailleurs, le parquet a fait savoir qu’il pourrait faire appel de cette décision. Aucune des deux plaignantes n’était présente pour la confrontation. “Je me sens bien seule. Leur présence aurait pu apporter de la contradiction aux débats. Mais cette solitude est aussi la conséquence du comportement du prévenu, qui est intouchable pour plusieurs d’entre elles”, a confié l’avocate des victimes. Le médecin évoque quant à lui, une vengeance de la part de ses assistantes médicales, car il a “refusé de gonfler leur volume horaire”, rapporte Le Parisien, leur empêchant de toucher davantage d’indemnité chômage. Pour son avocat, le dossier n’était de toute façon pas assez fourni. “Comment le condamner sur des déclarations qui ont plusieurs années, en audition par les gendarmes, sans aucune confrontation avec mon client ? a-t-il martelé. On peut être vingt à venir dire que la terre est carrée, ça ne suffirait pas à le prouver. Je ne dis pas qu’elles mentent, mais la démonstration des preuves est sujette à discussion.” [Avec Le Parisien]
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