Harcèlement moral et sexuel : Un ancien médecin du travail condamné après le suicide d’une infirmière
Eté 2016. Un double drame se produit au service de santé au travail de Reims (RST). En l’espace de trois semaines, deux infirmières mettent fin à leurs jours chez elles. L’une est âgée de 51 ans, l’autre de 46 ans. Toutes deux sont mères de famille. Si le premier suicide résulte de problèmes personnels, selon L’Union, le second découle notamment de causes professionnelles. Avant de passer à l’acte, l’infirmière avait passé plusieurs mois en arrêt maladie. Au moment de retourner au travail, elle avait alerté sa hiérarchie sur les agissements d’un médecin de la structure qu’elle accusait de harcèlement moral et sexuel. Or, indique le quotidien, la direction n’aurait pas pris la mesure de cette alerte, et aurait réaffecté la salariée à l’antenne de Tinqueux, où elle se disait justement harcelée. Selon L’Union, le médecin du travail est reconnu bipolaire. A l’origine généraliste, il avait été interné une première fois en 1996, avant de prendre un poste de médecin du travail. Après les deux suicides d’infirmières, l’homme a été déclaré "inapte au travail". Le 9 septembre, il comparaissait devant le tribunal pour harcèlement moral et sexuel. Lors du procès, le juge et le procureur ont évoqué la "centaine" de mails envoyés à l’infirmière, dont un évoquant "cinq caresses sexuelles à connaître", les appels le soir, les textos pour qu’elle vienne "travailler le dimanche", les gestes "inappropriés". Le médecin avait tenté d’embrasser sa collègue mais aussi "de sentir ses cheveux". Le jugement a été rendu le 7 octobre, plus de six ans après les faits. L’ancien médecin, aujourd’hui âgé de 70 ans, a été condamné à six mois de prison avec sursis et à une interdiction d’exercice durant cinq ans. [avec L’Union]
La sélection de la rédaction
Etes-vous favorable à l'instauration d'un service sanitaire obligatoire pour tous les jeunes médecins?
M A G
Non
Mais quelle mentalité de geôlier, que de vouloir imposer toujours plus de contraintes ! Au nom d'une "dette", largement payée, co... Lire plus