Les prix flambent et le budget des hôpitaux ne suit pas. Dans une lettre adressée au ministre de la Santé la semaine dernière, les cinq fédérations hospitalières du public, du privé et de l’associatif ont officiellement demandé à François Braun d’augmenter le budget de la Sécu, présenté la semaine dernière, en prenant en compte l’inflation galopante.
Si le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) a intégré une rallonge de 800 millions pour compenser l'inflation, ce montant est "bien inférieur" aux besoins, écrivent les fédérations des établissements publics (FHF), associatifs (Fehap), privés (FHP), des centres anti-cancer (Unicancer) et de l'hospitalisation à domicile (Fnehad).
Les signataires estiment l'ardoise à "1,1 milliard pour l'ensemble des établissements de santé", auxquels s'ajoutent 867 millions pour les maisons de retraite et les structures pour personnes handicapées. Un écart important subsiste donc, "d'autant plus préoccupant" qu'il sert de base de calcul pour le budget 2023, ce qui "aggrave l'impasse de financement l'année prochaine", ajoutent-ils.
Alléguant de "marges de manoeuvre faibles voire nulles" vis-à-vis de leurs fournisseurs, et pointant "le risque d'une dégradation de [leur] situation financière'', les fédérations réclament "une pleine compensation de l'inflation (...) tant en 2022 qu'en 2023". Au-delà de ces échéances, elles souhaitent disposer de "perspectives pluriannuelles claires" et d'une "visibilité sur l'évolution de leurs ressources", à travers un protocole d'accord avec l'Etat "sur la durée du quinquennat 2023-2027".
[avec AFP]
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