C’est une affaire qui a choqué la profession, au début de l’année. Un PU-PH, chirurgien orthopédiste à l’hôpital européen Georges Pompidou, a mis en vente sur la plateforme OpenSea, une radio d’une victime des attentats du 13 novembre où l’on voit un avant-bras transpercé par une balle de kalachnikov. L’image de la radio s’est aussi retrouvée sur la plateforme d’art digital “Showtime”, créée par le fils du médecin. Le document était accompagné d’un commentaire indiquant que la “jeune patiente” avait “perdu son petit ami dans l’attaque”. Dès les révélations de Mediapart, le 23 janvier, le médecin s’est longuement excusé dans une lettre publiée sur ses réseaux sociaux. Il y indiquait regretter "amèrement" cette "erreur grossière" et avoir détruit le document. Selon 20 Minutes, la radio était estimée à 2.776 dollars.
Alors que son procès s’est ouvert le 21 septembre devant le tribunal correctionnel de Paris, le médecin a renouvelé ses excuses à la barre et expliqué avoir mis ces radios en vente pour faire une "expérimentation". Comprendre : publier des examens médicaux “marquants et historiques”. “J’ai fait une erreur, une maladresse, mais à mon sens pas de faute professionnelle. Il n’y a aucun aspect mercantile”, s’est-il défendu… en concédant toutefois “une faute morale” pour ne pas avoir sollicité l’autorisation de la rescapée. Le procès se poursuivra le 28 septembre. Le médecin est suspendu depuis les révélations de l’affaire et en arrêt maladie. Les attentats du 13 novembre 2015 ont fait 130 morts. [avec 20 Minutes]
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