C’est l’autre révélation de l’enquête menée par le journaliste Victor Castanet. Le fondateur d’Orpea, groupe privé d’Ehpad accusé de maltraitances envers ses résidents, aurait entretenu un lien privilégié avec Xavier Bertrand, ancien ministre de la Santé (de 2005 à 2007 puis de 2010 à 2012). D’après les témoignages recueillis par le journaliste, les deux hommes déjeunaient régulièrement ensemble. Cet "accès direct" au ministre aurait permis au groupe de pousser ses demandes d’autorisations pour l’ouverture de nouveaux établissements, et surtout d’obtenir plus rapidement leur financement par l’Assurance maladie. "Quand il n’y avait vraiment plus d’autres solutions, alors Marian faisait appel à Bertrand. C’était la solution de dernier recours. Mais, avec celle-là, on était presque sûr que ça passait. Je pense que, plus encore que sur les autorisations, Bertrand nous aidait à être financés", témoigne ainsi Patrick Métais, ancien directeur médical de Clinéa (la branche cliniques d’Orpea), dans le livre, dont Le Monde a publié les bonnes feuilles lundi.
Interpellé à ce sujet lors de l’assemblée régionale des Hauts-de-France, jeudi 27 janvier, le président de la région a reconnu et assumé son « rôle » dans l’appui à la création d’Ehpad du groupe Orpea. "Oui, j'ai fait instruire des demandes d'autorisation pour des maisons de retraite du groupe Orpea, comme pour l'ensemble des autres groupes qui avaient déposé des dossiers", a déclaré le président LR. "Donner les autorisations, c'était le rôle du ministre que j'étais, c'était ma mission", a-t-il poursuivi. "Pendant trois ans et demi je l'ai fait dans le respect des règlements (...) ce serait à refaire je le referai", a martelé Xavier Bertrand, rappelant qu'il avait mis en place un plan "grand âge" pour améliorer la prise en charge des personnes âgées. [avec AFP]
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