Le Pr Raoult accusé par des membres de l'IHU d'avoir falsifié les résultats de son étude sur l'hydroxychloroquine
Dans une série d'entretiens anonymes que Mediapart s'est procuré, "plus d'une dizaine" de biologistes, médecins, internes ou assistants exerçant à l'Institut hospitalo-universitaire du Pr Raoult auraient dénoncé des "pratiques scientifiques et éthiques regrettables" concernant les recherches sur l'hydroxychloroquine. Ces membres de l'IHU ont témoigné en octobre auprès de l’université d’Aix-Marseille, l'AP-HM, l’Institut de recherche pour le développement (IRD), ainsi que l’Inserm, précise Médiapart. Ils décrivent un climat lourd à l'IHU, où règne le "culte de la personnalité" du Pr Raoult et où tout débat contradictoire est impossible. Pire, ils affirment que les résultats biologiques de l'étude sur l'hydroxychloroquine ont été falsifiés afin d'aller "dans le sens de Didier Raoult" : le seuil de positivité des tests PCR a été modifié rendant ainsi négatifs un plus grand nombre de résultats pour les patients suivis à Marseille et permettant, de la sorte, de conclure à l’effet bénéfique de l’hydroxychloroquine, explique Mediapart. Contacté par l'AFP, l'IHU et le Pr Raoult n'ont pas souhaité commenter les affirmations de Mediapart. De son côté, l'AP-HM a demandé vendredi une nouvelle enquête interne. Les hôpitaux marseillais avait déjà demandé une enquête interne au sein de l'IHU, le 22 octobre, après un autre article, toujours de Mediapart, sur de supposés "essais cliniques" illégaux contre la tuberculose menés depuis 2017 par l'institut du professeur Raoult. L'AP-HM avait justifié cette enquête par la "gravité et l'ampleur potentielle des faits relatés". [avec Mediapart et AFP]
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