Les chiffres clés du DPC en 2020

05/02/2021 Par Marion Jort
Au cours d’une conférence de presse, l’Agence nationale du développement professionnel continu (ANDPC) a dressé le bilan de son activité pour l’année 2020 pour tous les professionnels de santé. Une année bousculée par la crise sanitaire qui a toutefois vu l’adhésion au DPC résister. L’agence a également dévoilé ses priorités pour l’année 2021.  

L’an passé, le Covid a chamboulé l’activité économique, médicale, sociale et politique à tous points de vue. Le DPC, au début de son nouveau triennal, n’a pas échappé à la règle, a reconnu Michèle Lenoir-Salfati, directrice générale de l’Agence au cours d’une conférence de presse pour présenter le bilan de l’année. Ainsi, au 31 décembre 2020, 235.916 professionnels de santé s’étaient inscrits à au moins une action de DPC, soit une baisse de 9,7% par rapport à l’an dernier. “C’est une baisse, mais elle n’a rien à voir avec ce à quoi on aurait pu s’attendre”, tempère Michèle Lenoir-Salfati. “D’autant qu’il y avait eu un fort engouement en 2019, avec des chiffres assez exceptionnels”, rappelle-t-elle encore.  

Parmi les professions ayant le plus répondu à l’appel en 2020 : les médecins, les biologistes, les infirmières et les kinés. De même, tous les professionnels ayant été contraints de fermer leurs cabinets lors de la première vague de Covid ont profité de ce moment pour se former, se satisfait l’ANDPC.  

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De plus, l’ANDPC a comptabilisé 2.553 organismes de DPC sur toute l’année, un chiffre en hausse par rapport à l’année dernière, pour 11.481 actions réalisées. Au total, 160,7 millions d’euros ont été engagés pour financer toutes les formations, ce qui représente 91% du budget total de l’agence.   Un point de satisfaction est aussi à noter, informe Michèle Lenoir-Salfati : les classes virtuelles ont été...

fortement plébiscitées au cours de cette année. “Il s’agit d’une modalité qui va devenir pérenne et pas seulement une réponse à la crise sanitaire. C’est sans doute l’innovation 2020”, estime la directrice de l’Agence.

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Parmi les actions de DPC les plus plébiscitées par les médecins généralistes en 2020, le diagnostic dermatologique est en tête, suivi de près par le suivi des enfants de 0 à 3 ans en cabinet. Viennent ensuite les actions concernant le dépistage et la prise en charge initiale du diabète de type 2 et des risques associés, les troubles du développement psychomoteur de l'enfant. Enfin, toujours dans le top 10 des actions effectuées en 2020 par les généralistes se trouvent celles concernant la maladie rhénale chronique, la prise en charge de la douleur, la maîtrise de l'insulinothérapie ou la prise en charge et le dépistage HPV. 

 

Document de traçabilité : un travail de continuité  

L’été dernier, l’ANDPC a déployé un nouvel espace en ligne, sorte de “passeport DPC” intitulé “Mon DPC” pour que les professionnels de santé puissent conserver l’ensemble des justificatifs de leur parcours et en rendre compte à leur autorité de contrôle, ordres, agences régionales de santé (ARS) ou employeurs. “Au 3 février 2021, environ 80 000 comptes ont été ouverts sur ce nouvel espace, dont 30% de professionnels qui n’avaient pas de compte à l’Agence. L’Agence enregistre en moyenne 1000 activations de compte par jour et 100 créations de compte par jour”, précise sa directrice. Un chiffre en demi-teinte...

qui s’explique en grande partie par la crise, puisque la communication à son sujet a dû être décalée.  

 

Le repérage et le diagnostic précoce des troubles cognitifs par les généralistes : une orientation prioritaire pour 2021 

Un appel d'offres a été lancé en 2020 à la demande du ministère de la Santé afin que des actions de DPC soient mises en œuvre sur la question du repérage et le diagnostic précoce des troubles cognitifs par les généralistes.  

Par ailleurs, deux autres appels d'offres sont en cours de finalisation, leur mise en place ayant été reportée à cause du Covid, concernant les troubles du neuro-développement (TND), dont les troubles du spectre autistique (TSA). Concernant les TND, “le double enjeu actuel est de favoriser un repérage précoce et une orientation rapide vers les professionnels ou les structures pluridisciplinaires à même de coordonner le parcours diagnostique et de prise en charge. L’entrée dans ce parcours le plus tôt possible et la mise en œuvre des interventions précoces adaptées permettront de limiter l’évolution des troubles et l’apparition de comorbidités”, indique l’Agence dans un communiqué.  

De plus, les prescriptions d’antibiotiques ne baissant pas ou peu, il est nécessaire aux yeux de l’agence d'inclure de “meilleures pratiques de prévention et de contrôle des infections, qu’elles soient communautaires ou associées aux soins, ainsi qu’un meilleur usage des antibiotiques. En cela, la lutte contre l’antibiorésistance s’inscrit également dans la démarche globale d’amélioration de la qualité et sécurité des soins”.  

Enfin, d’autres points sont au programme de l’Agence nationale du développement professionnel continu pour cette année, à commencer par la révision de son système de financement. Mais aussi le renouvellement de ses commissions scientifiques indépendantes et des sections professionnelles. Elle devra aussi déterminer les nouvelles orientations prioritaires pour le prochain triennal, qui seront dévoilées à l’été 2022. 

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