Cinq mois de manifestations, de sit-in et de boycott des examens… Le bras de fer sans précédent des étudiants en santé marocains avec leur gouvernement a débouché de justesse sur un accord, signé mercredi 28 août par les principaux protagonistes. La mobilisation a débuté en mars 2019 à la suite de l'annonce de l'ouverture du concours du résidanat (qui ouvre à la médecine générale) aux étudiants issus des universités privées. Une provocation pour les étudiants des universités publiques (Casablanca, Tanger, Agadir, Rabat) du pays, qui dénonçaient un manque de moyens structurels et redoutaient une concurrence déloyale de la part du privé. L'accord entérine l'ouverture du résidanat aux étudiants du privé, mais accède à toutes les autres revendications (15 sur les 16) des étudiants protestataires : augmentation du nombre de postes de résidents (+ 150 par an pendant cinq ans), meilleur encadrement des stages, accélération des travaux en cours, généralisation de l'assurance maladie obligatoire aux étudiants…. Un accord acté… contre l'avis de 52 % des étudiants La suppression de la sixième année d'études en médecine dentaire, dans l'attente de garanties sur la formation, a également été arrachée in extremis. C'est la très active Commission nationale des étudiants en médecine (CNEM) qui s'est trouvée au centre du jeu, en laissant planer la menace d'une marche nationale, le 1er septembre à Rabat, voire d'une nouvelle année blanche pour les 18 000 étudiants en santé du pays. La dernière version de l'accord, proposée le 26 août par les ministères de la Santé et de l'Enseignement supérieur, a été validée par le Cnem malgré un vote négatif de sa base estudiantine : 52 % contre, 48 % pour. [Avec Le Monde et Maroc diplomatique]
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