Cumul emploi-retraite : portrait robot du médecin libéral qui ne veut pas s'arrêter

13/12/2018 Par Fanny Napolier

Même retraités, les médecins continuent de travailler. Une récente étude de la Drees montre que 70% des médecins libéraux en activité de plus de 65 ans exercent dans le cadre du dispositif de cumul emploi-retraite.

Depuis la suppression, en 2009, du plafond de revenu autorisé dans le cadre du cumul, le nombre de médecins bénéficiaires du dispositif a été multiplié par 2,7 en sept ans, note la Drees dans un récent rapport. Au 1er janvier 2018, ils étaient quelque 12 000 praticiens à exercer en cumul-emploi retraite, soit 70% des plus de 65 ans encore en activité. Ces médecins sont en moyenne âgés de 69,4 ans, 3 % ont moins de 65 ans et 28 % plus de 70 ans. Et l'activité des plus âgés de cesse d'augmenter. Les médecins âgés de 70 à 79 ans restent davantage actifs aujourd’hui, puisque 20% d’entre eux exercent encore au 1er janvier 2018, alors qu’ils n’étaient que 14 % en 2013.   Le quart des psychiatres en cumul emploi-retraite   La part des médecins en cumul emploi-retraite est naturellement variable selon les spécialités. En 2018, près du quart de l’ensemble des psychiatres en exercice sont en cumul emploi-retraite, contre 6 % des anesthésistes ou des chirurgiens. Les médecins en secteur 2 sont par ailleurs plus nombreux à poursuivre leur activité. Ils sont 38% contre 29% en secteur 1. Quant aux généralistes, s'ils représentent globalement la moitié des médecins en activité, ils sont en minorité parmi ceux qui recourent au cumul emploi-retraite. Au 1er janvier 2018, 46 % des cumulants exercent en tant que médecins généralistes (31 % en secteur 1 et 23 % en secteur 2). En termes de revenus, les médecins en cumul emploi-retraite déclaraient en 2014 un revenu libéral imposable inférieur de 30% à ce lui des actifs, soit en moyenne 75 600 euros. L’écart entre retraités hommes et femmes est marqué, avec un revenu respectif de 81 140 et de 53 450 euros, et son ampleur est comparable à celui existant entre les non-cumulants hommes et femmes. A ces revenus d'activité, s'ajoutent ceux de la pension. Son montant moyen s’élève à près de 40 000 euros en 2014. Le revenu global d'un médecin en cumul emploi-retraite est ainsi légèrement inférieur à celui d'un médecin en activité. L’âge de fin d’activité dépend également du lieu d’exercice du médecin : à spécialité, sexe et année de départ comparables, l’âge des spécialistes à la cessation est plus tardif dans les zones où les médecins sont nombreux à être installés. A l'inverse, les généralistes reculent ou diffèrent quant à eux leur départ à la retraite dans les zones très peu denses, là où ils savent que leurs patients auront des difficultés à retrouver un médecin traitant. "Cette différence peut s’expliquer par le fait que les spécialistes n’entretiennent pas les mêmes relations avec leurs patients : le recours est souvent moins fréquent et les distances plus longues pour aller les consulter", avance la Drees. Consulter le document en intégralité

Limiter la durée de remplacement peut-il favoriser l'installation des médecins ?

François Pl

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Non

Toute "tracasserie administrative" ajoutée ne fera que dissuader de s'installer dans les zones peu desservies (et moins rentables)... Lire plus

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