La Nièvre perd son centre d'appel 15 transféré dans le département voisin
L'Agence régionale de santé (ARS) "a confirmé le départ du centre d'appel du 15 à la date du 2 octobre" de la Nièvre en Côtes d'Or. De nombreux élus nivernais ont manifesté leur "refus" de ce transfert, s'inquiétant de la situation sanitaire du département dans une lettre à la ministre de la Santé.
La lettre est adressée à la ministre de la Santé Agnès Buzyn par la députée Perrine Goulet (LREM), les sénateurs Patrice Joly (PS) et Nadia Sollogoub (UC) et le maire de Nevers Denis Thuriot (sans étiquette, sympathisant LREM). "Nous refusons d'assumer ces décisions que nous ne cautionnons pas", indiquent les élus, disant vouloir "prévenir la mise en danger volontaire d'un territoire délaissé au profit d'une "rationalisation" inadaptée." Une ""expérimentation forcée" (du transfert) en juin suite à l'absence de plusieurs professionnels a démontré les difficultés très importantes du Centre de Dijon à répondre aux appels des patients nivernais", poursuit le texte. Les élus s'inquiètent aussi du devenir de certains appels émanant du département voisin du Cher ou encore des conséquences de cette mesure sur le recrutement de médecins. Les Nivernais ont manifesté à plusieurs reprises, ces derniers mois, leurs inquiétudes sur l'accès aux soins dans le département. Après la fermeture de la maternité de Cosne-sur-Loire en décembre, des craintes sur le devenir des urgences de nuit à Clamecy avaient notamment poussé 35 maires à remettre leur démission fin février au préfet. L'ARS avait finalement annoncé que les urgences de nuit seraient maintenues mais réorganisées. Cette "situation très tendue de l'accès aux soins" est renforcée par "l'absence d'un hélicoptère sanitaire", "une population vieillissante" ou encore "un réseau routier dont la configuration n'offre pas une garantie suffisante en toutes saisons", selon la lettre des élus nivernais. [Avec l'AFP]
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M A G
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