Les familles victimes de la Dépakine pourront être indemnisées par l'Etat qui se tournera ensuite vers le laboratoire. C'est ce qu'a expliqué Agnès Buzyn, ce lundi, soulignant que c'était une première.
"Ce qui compte pour moi, et c'est l'urgence, c'est que ces familles d'abord connaissent le risque, et donc puissent se tourner vers l'Oniam et puissent être indemnisées. (...) Et Sanofi c'est le travail de l'État", a expliqué Agnès Buzyn, ce lundi, sur France Inter. Dans un premier temps, les indemnisations devraient se faire sur fonds publics, a expliqué la ministre. Des discussions auront lieu entre l'Etat et le groupe pharmaceutique Sanofi-Aventis pour définir les montants d'indemnisation. Un porte-parole du groupe Sanofi a toutefois précisé que jusqu'à ce jour, "aucune discussion n'a été possible". Selon l'Assurance maladie et l'Agence du médicament, le valproate serait responsable de malformations chez 2 150 à 4 100 enfants, et de troubles neuro-développementaux chez 16 600 à 30 400 enfants. Les chiffres sont issus d'une "étude qui est faite sur les bases de données de l'Assurance maladie et qui montre que les femmes qui ont pris la Dépakine, mais également d'autres anti-épileptiques, ont des risques très importants d'avoir des enfants qui ont soit des malformations, soit des troubles du neuro-développement. Et c'est une étude qui montre que l'État veut faire toute la transparence sur cette affaire", a ajouté Agnès Buzyn. L'Association des victimes de la Dépakine, l'Apesac, avait rappelé vendredi, lors de la parution de la première estimation officielle du nombre de personnes touchées, qu'il était "nécessaire que le laboratoire Sanofi assume ses responsabilités". [Avec AFP]
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