Déchiré par une guerre de clans, l'Ordre des Bouches-du-Rhône dissous par le Conseil national

19/06/2018 Par Aveline Marques

Les élections de février dernier n'ont pas apaisé les tensions qui règnent depuis 2015 au sein du CDOM des Bouches-du-Rhône. Alors que les nouveaux élus ont démissionné, le Conseil national vient de réclamer la dissolution de l'instance locale.

Tout commence en février 2015, avec l'élection à la présidence du conseil départemental des Bouches-du-Rhône du Pr Christian Coulange. Ce chirurgien urologue marseillais a pris la suite du Pr Henry Zattara, en poste pendant 27 ans. Mais en voulant "faire évoluer ce qui, en vingt ans, n'avait pas changé"  le nouveau président se serait attiré les foudres de son prédécesseur et de ses fidèles au sein du CDOM. Courriers non transmis, serrure changée, vote d'une motion de défiance, procédure disciplinaire aboutissant à un blâme… le Pr Coulange aurait dès lors subi une véritable fronde, relatée dans la presse locale. Mis en minorité en novembre 2017, le président a finalement été contraint de se retirer. Mais les élections partielles qui se sont tenues en février dernier n'ont pas apaisé les tensions. La liste soutenue par le Pr Coulange a en effet raflé 10 des 12 sièges renouvelables (sur 23), fragilisant la nouvelle majorité. Fin mai, les 10 nouveaux élus d'opposition et leurs suppléants ont finalement démissionné, dénonçant "une invraisemblable succession de procédures ordinales et même pénales avec un acharnement qui interroge". Longtemps resté à l'écart de la polémique, le Conseil national de l'Ordre vient de se prononcer pour la dissolution du CDOM des Bouches-du-Rhône, comme il l'avait fait en 2007 pour le Conseil de l'Ordre parisien suite à un rapport accablant de l'Igas sur sa gestion. "La lettre au président de l'ARS Paca, qui doit signer l'arrêté, est partie, a annoncé ce mardi 19 juin le Dr Patrick Bouet. Cela permettra de réélire la totalité des représentants de ce département." Le Cnom espère ainsi en finir avec les luttes intestines qui nuisent aux missions ordinales. "Nous sommes des médecins élus", a fermement rappelé le Président. [avec laprovence.com]

Limiter la durée de remplacement peut-il favoriser l'installation des médecins ?

François Pl

François Pl

Non

Toute "tracasserie administrative" ajoutée ne fera que dissuader de s'installer dans les zones peu desservies (et moins rentables)... Lire plus

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