SMS sexuels, photos pornos à une patiente : l'Ordre départemental ne relève "aucune faute" du médecin
Les faits remontent au mois de septembre 2016. Après un accident médical, la patiente est reçue par un neurochirurgien, médecin expert, au CHRU de Tours. Lors de cette consultation, le médecin procède à un toucher rectal, sans en informer la patiente au préalable. Dans les jours qui suivent, le médecin envoie plusieurs SMS sexuels : "Je me caresse en pensant à toi" ; "Une bonne levrette tu aimes ?". Il lui envoie aussi des photos à caractère pornographique, dont une de lui dénudé, allongé sur la table d’auscultation de son cabinet, le sexe en érection.
Sur les conseils d'une association d'aide aux femmes victimes d'agressions sexuelles, la patiente alerte le Conseil départemental de l'Ordre des médecins. En janvier 2017, elle envoie plusieurs mails dans lesquels elle parle de la consultation, de la pénétration anale et des SMS et photos envoyés par le médecin. Dans les semaines qui suivent, le CDOM reçoit le neurochirurgien pour recueillir ses explications. Puis adresse son verdict à la patiente : "Nous ne relevons pas de faute déontologique de la part de notre confrère concernant le déroulement de votre expertise." Encouragée par l'association et assistée d'un avocat, la patiente adresse finalement une plainte au CDOM le 25 octobre 2017. A nouveau entendue par les élus ordinaux, la patiente dément l'idée d'une relation entre adultes consentants. Cette fois, la plainte est transmise à la chambre disciplinaire de première instance. La date de l’audience n’a pas encore été fixée. Une plainte a par ailleurs été déposée au pénal. [Avec Lanouvellerepublique.fr et Avtf.org]
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