L'étude* menée par l'assureur auprès de cette population pour comprendre leur attitude face aux changements en cours révèle que les infirmières sont 9 sur 10 à penser qu'elles auront plus de responsabilités en 2020 et autant (93 %) que cela aura un retentissement sur un plan civil, pénal ou disciplinaires. Alors que le nouveau métier d'infirmière en pratique avancée commence à entrer à l'hôpital, une très forte majorité d'infirmières (92 %) estiment que le travail en coordination fera partie intégrante de leur condition et que les médecins leur délégueront plus de tâches (89 %). Qu'en sera-t-il de l'e-santé ? L'enthousiasme est un peu moins massif. Il n'y a que 6 étudiants infirmiers pour penser probable que les robots fassent partie de leur quotidien en 2030, afin d'aider au déplacement des patients, prendre la tension, la saturation en oxygène, faire un premier bilan, réaliser les ionogrammes et les numérations de formule sanguine, ou encore délivrer les médicaments dans la chambre, directement aux patients, voire détecter les veines. Mais 87 % des infirmières qui valident l'entrée des robots dans leur quotidien estiment néanmoins que les machines ne pourront pas les aider à réaliser certains actes, comme les prises de sang. Presque 9 sur 10 en revanche trouvent que les robots pourraient les aider dans certaines tâches, comme la gestion des stocks. Robotisation qui ne sera pas sans risque : 77 % des infirmières redoutent les coupures informatiques, les bugs ou pertes de connexion wifi. Pourtant, 66 % considèrent que le temps gagné grâce aux robots leur permettrait de mieux accomplir certaines tâches et surtout, consacrer plus de temps au patient, notamment auprès des enfants hospitalisés. Car, au final, 8 infirmières sur 10 redoutent que la robotisation n'entraîne une déshumanisation du soin et des hôpitaux .
La sélection de la rédaction
Limiter la durée de remplacement peut-il favoriser l'installation des médecins ?
François Pl
Non
Toute "tracasserie administrative" ajoutée ne fera que dissuader de s'installer dans les zones peu desservies (et moins rentables)... Lire plus