Une étude* réalisée à partir de 29 000 assurés dans 18 CPAM a montré que 26,5% des personnes interrogées avait renoncé à des soins. Un pourcentage allant de 33,8% dans la Drôme à 19,7% dans le Hainaut. Dans la moitié des cas, (50,4%) ces renoncements durent depuis au moins 2 ans.
A lire aussi : Quand la Sécu amène les patients chez le médecin Les situations de renoncement aux soins concernent majoritairement des femmes (58,6%), des personnes vivant seules (36,6%) ou les familles monoparentales (17,7%). Une part importante des assurés qui rencontre des difficultés d’accès aux soins connait - ou a connu - une instabilité par rapport à l’emploi, des ruptures parfois successives dans son parcours de vie, des expériences administratives vécues comme compliquées… Le phénomène concerne aussi des personnes bien insérées socialement aux revenus modestes, pour qui toute dépense imprévue causée par exemple par des soins onéreux ou successifs (plusieurs consultations de spécialistes) est difficile à financer, et se retrouve souvent reportée, parfois de façon pérenne. Les causes du renoncement aux soins est majoritairement le reste à charge (59%). L'avance de frais, les longs délais pour avoir un rendez-vous sont également évoqués. Parmi les assurés qui renoncent à des soins, 20% n'avaient pas de...
complémentaire santé. Dans la population générale, ce taux est de 5%. Il faut souligner que les personnes qui renoncent à des soins, n’évoquent que rarement leurs difficultés si on ne les questionne pas sur ce plan, soit par honte, soit parce qu’elles ont intégré le renoncement aux soins et qu’elles ont fini par "vivre avec", ou encore parce qu’elles ne conçoivent pas que des solutions puissent exister. Le renoncement aux soins touche particulièrement les soins dentaires ainsi que les soins auditifs ou ophtalmologiques et optiques, au reste à charge plus élevé. *Odenore, "Diagnostic quantitatif du renoncement aux soins dans 18 départements (parmi les 21 expérimentateurs du dispositif)", juin 2016.
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