Un rassemblement a eu lieu, ce lundi à Dijon, pour réclamer l'ouverture d'une PACES dans la Nièvre. Pourtant, l'Université de Bourgogne refuse obstinément.
"Qui prend soin de nous ?", "Combien de médecins pour les Nivernais ?" ou encore "Pourquoi ne pas préparer l'avenir ?", interrogeaient sur des pancartes les élus du Conseil départemental et de la ville de Nevers, accompagnés par quelques médecins. Tous s'étaient réunis, ce lundi, devant l'Université de Bourgogne, à Dijon, pour réclamer l'ouverture d'une première année de médecine à Nevers. Une pétition a d'ailleurs recueilli quelque 800 signatures en ce sens. "La moitié des généralistes du département part à la retraite dans les cinq ans qui viennent", a complété le docteur Thierry Lemoine, président de l'Ordre des médecins de la Nièvre. "Aujourd'hui, 80 à 90% des étudiants en médecine nivernais se rendent en Auvergne pour étudier, où ils créent leur réseau et où ils s'installent", a-t-il ajouté. Du côté de l'Université de Bourgogne, cette demande a fait l'objet d'une délibération en conseil d'administration le 14 février dernier : il n'y aura pas de PACES sur le campus universitaire décentralisé de Nevers. "Une telle ouverture ne serait responsable ni pédagogiquement ni budgétairement", justifie l'Université. La présidence de l'université a expliqué à l'AFP ne pas vouloir céder à "un ultimatum" des élus de la Nièvre, soulignant cependant avoir "toujours eu de bonnes relations" avec la ville de Nevers et le département de la Nièvre et affirmant vouloir "travailler ensemble à trouver les bonnes solutions". Elle a cependant exclu l'ouverture d'une première année de médecine, estimant que ça ne "règlerait pas le problème de la désertification médicale" et préférant travailler sur l'attractivité de la Nièvre pour les jeunes médecins ainsi que sur des façons d'aider les étudiants en médecine nivernais venant étudier à Dijon. [Avec AFP et Francetvinfo.fr]
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