Une étude, qui vient d’être publiée dans la revue Eurosurveillance éditée par le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC), une agence de l'Union européenne, vient conforter l’utilité de l’anticorps monoclonal nirvesimab (AstraZeneca/ Sanofi) dans la prévention des bronchiolites chez le nourrisson.
En effet, cette étude a l’intérêt d’avoir été réalisée "en vraie vie", en Espagne entre octobre 2023 et janvier 2024, alors qu’un programme de vaccination universelle a débuté fin septembre dans ce pays, pour tous les nourrissons nés à partir du 1er avril 2023, avec une couverture d’environ 90%.
L’étude a été menée dans neuf hôpitaux de trois régions autonomes espagnoles (cinq hôpitaux à Valence, trois à Murcie et un à Valladolid) sur 15 676 nourrissons éligibles au traitement par Beyfortus (6,4% de l'ensemble de la population infantile espagnole éligible).
Les résultats montrent que le nirsevimab s'est avéré efficace entre 70% et 84% pour prévenir les hospitalisations pour infections respiratoires à VRS chez les nourrissons.
Ces chiffres sont du même ordre de grandeur que les résultats des essais cliniques, qui affichaient une efficacité de 77,3% dans la prévention des hospitalisations.
Pour les auteurs, ces résultats "annoncent potentiellement un impact important du programme d'immunisation au nirsevimab" contre les bronchiolites. Cette prophylaxie "devrait atténuer la forte pression sur les systèmes de santé, notamment pendant les périodes hivernales", estiment-ils.
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