"La quasi-totalité de la métropole est désormais en épidémie", à l’exception de la Corse qui se trouve en phase pré-épidémique, a indiqué ce mercredi 26 octobre Santé publique France dans son bulletin hebdomadaire consacré à la surveillance de la bronchiolite. Dans les territoires ultramarins, la Guyane, la Guadeloupe et la Martinique sont également touchés par l’épidémie. Au cours de la semaine dernière (du 17 du 23 octobre) ; 4.311 enfants de moins de 2 ans ont été vus aux urgences pour bronchiolite contre 2.959 la semaine précédente : une grande majorité d’entre eux (91%) était âgée de moins de 1 an. Parmi les enfants qui ont été vus, 1.405 ont été finalement hospitalisés, contre 935 entre le 10 et le 16 octobre. Un niveau particulièrement élevé par rapport à ce qui est habituellement observé en octobre. L’an dernier, au pic de l’épidémie, environ 2.000 hospitalisations hebdomadaires avaient été enregistrées. "Cette vague précoce de bronchiolite vient s’ajouter à une fragilité des services hospitaliers, due à deux années et demie de crise sanitaire et des difficultés de recrutement, et met le système de santé (en ville comme à l’hôpital) en tension", s’inquiète le ministère de la Santé. La tension se fait surtout ressentir au sein des services d’urgence pédiatrique, plongés dans la crise. Plus de 4.000 soignants exerçant dans ces services ont récemment dénoncé leurs conditions de travail et le manque d’effectifs dans une tribune publiée dans le Journal du Dimanche. Mais aussi la " dégradation criante des soins apportés aux enfants". En réponse, François Braun a annoncé débloquer une enveloppe de 150 millions d’euros pour soulager les services hospitaliers en tension, dont la pédiatre. [avec AFP]
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