Xénogreffe avec un cœur de porc modifié génétiquement : le patient est décédé

10/03/2022 Par Louise Claereboudt
Recherche
L’Américain de 57 ans ayant bénéficié d’une greffe de cœur de porc génétiquement modifié, le 7 janvier dernier, est décédé.
 

L’opération avait suscité de grands espoirs, alors que l’on fait face à des pénuries de dos d’organes. Le 7 janvier, David Bennett, un Américain de 57 ans atteint d’une cardiopathie en phase terminale, recevait une greffe de cœur de porc génétiquement modifié. Une première mondiale. L’hôpital de l’université du Maryland (Umsom) où a été réalisée l’opération, expliquait dans un communiqué que cette xénogreffe cardiaque était "la seule option de survie du patient après avoir été jugé inéligible à la greffe traditionnelle". Deux mois après, l’établissement américain a annoncé que son patient venait de décéder. Son état avait "commencé à se détériorer il y a plusieurs jours", explique-t-il. "Lorsqu’il est devenu clair qu’il ne se remettrait pas, des soins palliatifs lui ont été prodigués." Durant plusieurs semaines après l’intervention, aucun signe de rejet n’avait pourtant été constaté. Le quinquagénaire avait pu retrouver ses proches, avec un nouveau cœur. Il avait même participé "à des activités de physiothérapie pour l’aider à reprendre des forces", précise l’hôpital. Les chercheurs considèrent néanmoins d’intervention comme un succès. "Nous avons obtenu des informations de grandes valeurs et appris qu’un cœur de porc génétiquement modifié peut correctement fonctionner à l’intérieur d’un corps humain lorsque le système immunitaire est adéquatement bridé", a déclaré Muhammad Mohiuddin, directeur scientifique du programme de xénotransplantations à l’Umsom. "Nous restons optimistes et prévoyons de continuer notre travail lors de futurs essais cliniques", a-t-il ajouté. Dix modifications génétiques avaient été nécessaires pour réaliser cette xénogreffe : la neutralisation de trois gènes, responsables de rejet rapide des organes ; l’insertion de six gènes humains responsables de l'acceptation immunitaire du cœur de porc ; et l’élimination d’un gène supplémentaire pour empêcher une croissance excessive du tissu cardiaque du porc.  

Les complémentaires santé doivent-elles arrêter de rembourser l'ostéopathie ?

Stéphanie Beaujouan

Stéphanie Beaujouan

Non

Je vois beaucoup d'agressivité et de contre vérités dans les réponses pour une pratique qui existe depuis 1,5 siècle . La formatio... Lire plus

2 débatteurs en ligne2 en ligne





 
Vignette
Vignette

La sélection de la rédaction

Enquête Hôpital
Pourquoi le statut de PU-PH ne fait plus rêver les médecins
14/11/2024
9
La Revue du Praticien
Diabétologie
HbA1c : attention aux pièges !
06/12/2024
0
Concours pluripro
CPTS
Les CPTS, un "échec" à 1,5 milliard d'euros, calcule un syndicat de médecins dans un rapport à charge
27/11/2024
12
Podcast Histoire
"Elle aurait fait marcher un régiment" : écoutez l’histoire de Nicole Girard-Mangin, seule médecin française...
11/11/2024
0
Histoire
Un médecin dans les entrailles de Paris : l'étude inédite de Philippe Charlier dans les Catacombes
12/07/2024
1
Portrait
"On a parfois l’impression d’être moins écoutés que les étudiants en médecine" : les confidences du Doyen des...
23/10/2024
6