Le diabète est l'une des comorbidités les plus fréquentes du SARS-CoV-2. Actuellement, on ne sait pas vraiment si l'effet du SARS-CoV-2 sur la fonction des cellules bêta pancréatiques est direct ou indirect. De plus, le SARS-CoV-2 induit également un orage cytokinique qui est une réponse immunitaire exagérée avec la production de toute une série de cytokines qui entraîne un état pro-inflammatoire systémique, susceptible de jouer un rôle dans la promotion d’une résistance à l'insuline et d’une hyperstimulation des cellules bêta, conduisant finalement à altérer la fonction des cellules bêta et entraîner leur mort. Le SARS-CoV-2 peut également aggraver le statut pro-inflammatoire préexistant observé dans le diabète de type 2, mettant en jeu la survie ou aggravant les complications. Le but de cette étude italienne publiée dans Nature Medicine était d'examiner si des patients non diabétiques sans aucun antécédent ou diagnostic de diabète présentent des anomalies du contrôle glycémique et métabolique, une résistance à l'insuline et de la fonction des cellules bêta au moment de l’infection aiguë par le SARS-CoV-2 (« Covid-19 aigu »). L’étude s’est également intéressée à la persistance de ces anomalies deux mois après que les patients se soient rétablis du Covid-19 (« post COVID-19 »). Dans une cohorte de 551 patients hospitalisés pour Covid-19 en Italie, ils ont constaté que 46% des patients étaient hyperglycémiques. L’étude confirme le moins bon pronostic des patients diabétiques, qu’il s ‘agisse de patients connus comme diabétiques avant le Covid ou de patients devenus diabétiques au moment du Covid (mortalité supérieure, durée d’hospitalisation supérieure). En utilisant des tests cliniques et une surveillance continue de la glycémie dans un sous-groupe de patients, ils ont détecté une altération du contrôle glycémique avec des glycémies supérieures, une résistance à l'insuline et un profil cytokinique anormal, même chez les patients normoglycémiques. Les anomalies glycémiques ont été détectées pendant au moins 2 mois chez les patients qui se sont rétablis du Covid-19. Ces données démontrent que l’infection Covid-19 est bien associée à des perturbations de l’équilibre glycémique secondaires à une insulinorésistance mais aussi à des troubles de l’insulinosécrétion qui peuvent persister même après avoir guéri de l’infection initiale. Les anomalies métaboliques doivent donc être recherchées, y compris dans le contexte d'un Covid long.
La sélection de la rédaction
Les complémentaires santé doivent-elles arrêter de rembourser l'ostéopathie ?
Stéphanie Beaujouan
Non
Je vois beaucoup d'agressivité et de contre vérités dans les réponses pour une pratique qui existe depuis 1,5 siècle . La formatio... Lire plus