Il s’agissait d’une étude de cohorte où les données concernant la première vague de la pandémie en Ecosse, entre mars 2020 et juillet 2020, ont été incluses. Les participants étaient l’ensemble de la population d’Ecosse, incluant tous les diabétiques vivants 3 semaines avant le début de la pandémie en Ecosse, estimée au 7 février 2020 (1er cas connu en Ecosse). Les données ont été obtenues à partir de la base de données électroniques de communication sur la surveillance épidémiologique virale en Ecosse, de la base de données des hospitalisations quotidiennes et de la base de données des sorties hospitalières ainsi que du registre des décès et des bases de données de la société de soins intensifs écossaise. Chez les patients décédés ou hospitalisés en unité de soins intensifs, le statut de diabétique était vérifié par un lien avec la base de données du registre national du diabète. Sur la population écossaise globale, au 1er mars 2020 (soit 5 463 000 personnes), la population de patients diabétiques était de 319 345 (5.8 %) dont 1082 (0.3 %) sont décédés ou ont été hospitalisés en unité de soins intensifs du fait d’une Covid-19 au 31 juillet 2020. 972 de ces sujets (soit 89.8 %) avaient plus de 60 ans. Dans la population non diabétique, 4081 (0.1 %) des 5 143 951 sujets non diabétiques sont décédés ou ont été hospitalisés en unité de soins intensifs pour Covid-19. Au 31 juillet, l’odds ratio global de décès ou d’hospitalisation en soins intensifs des diabétiques, ajusté pour l’âge et le sexe, était de 1.395 (IC 95 % = 1.304 – 1.494 ; p < 0.001) en comparaison des sujets non diabétiques. L’odds ratio était de 2.396 (1.815 – 3.163, p < 0.0001) chez les diabétiques de type 1 et de 1.369 (1.276 – 1.468 ; p < 0.001) pour le diabète de type 2. Chez les patients diabétiques, après ajustement pour l’âge, le sexe, l’ancienneté et le type de diabète, ceux qui ont développé des complications amenant au décès ou à une hospitalisation en soins intensifs du fait de la Covid-19 étaient plus souvent des hommes, vivaient en milieu médicalisé ou provenaient d’une zone plus défavorisée, avaient un risque particulier de Covid-19, avaient une rétinopathie, une fonction rénale diminuée ou un mauvais contrôle glycémique, avaient eu une hospitalisation pour acidocétose diabétique ou pour hypoglycémie dans les 5 années précédentes, étaient plus souvent sous antidiabétiques (p < 0.0001) et avaient été fumeurs (p = 0.0011). Les risques globaux de décès ou d’hospitalisation en soins critiques pour Covid-19 étaient donc élevés chez les patients diabétiques de type 1 ou de type 2 en comparaison de la population générale. Le risque de décès ou d’hospitalisation en soins critiques chez les diabétiques et donc la nécessité de mesures de protection spéciales varie parmi les diabétiques mais peut être relativement bien prédit lorsqu’on analyse les antécédents cliniques de ces patients.
La sélection de la rédaction
Les complémentaires santé doivent-elles arrêter de rembourser l'ostéopathie ?
Stéphanie Beaujouan
Non
Je vois beaucoup d'agressivité et de contre vérités dans les réponses pour une pratique qui existe depuis 1,5 siècle . La formatio... Lire plus