Covid : des recommandations de la HAS pour prévenir les situations à risque

14/12/2020 Par Marielle Ammouche
Infectiologie
La Haute Autorité de Santé a publié des Réponses rapides sur la « Prévention en soins primaires des situations à risques pour les personnes vulnérables ». Elles ont été rédigées en partenariat avec le Collège de la Médecine Générale.

  Dans un communiqué, le Collège rappelle en effet qu'il est nécessaire de porter une attention particulière aux patients dans cette période de confinement, et au-delà,  pour repérer tous les éléments de vulnérabilité dans une approche globale, et ce afin d'éviter les retards de prise en charge, et de proposer des mesures de prévention ». Le document de la HAS s’adresse spécifiquement aux médecins généralistes. Il s’agit de repérer les situations individuelles à risque, discuter des circonstances au cours desquelles leurs patients auraient pu y être exposées, et proposer des conseils adaptés à leur situation. La HAS rappelle que les situations à risque de forme grave de Covid-19 sont : un âge de 65 ans ou plus, une obésité (IMC>30²), des troubles psychiques, certaines maladies chroniques (diabète non équilibré ou compliqué, maladies cardiovasculaires, respiratoires, insuffisance rénale chronique dialysée, cancer, cirrhose, immunodéficience, drépanocytose, etc.) ; auquelles se sont ajoutés, plus récemment, le 3ème trimestre de la grossesse et la précarité sociale.  Le praticien s’attachera, en particulier à évaluer l’état nutritionnel du patient (évolution pondérale, …), une éventuelle consommation d’alcool et de substances psychoactives. Il recherchera des troubles psychiques : anxiété dépression, troubles du sommeil, idées suicidaires, addictions, troubles de la conduite alimentaire. Tout événement inhabituel d’une maladie chronique doit attirer l’attention, et en particulier une inobservance des traitements, une automédication voire un mésusage de certains médicaments (antalgiques, psychotiques…).

Le risque et la peur de la contamination seront évalués pour chacun, en fonction du contexte personnel, familial, et socio-professionnel. « Compte tenu du risque associé à la précarité sociale, une attention particulière sera portée à l’environnement et aux conditions de vie des patients (aide à domicile, relations intrafamiliales, difficultés financières...) » précise la HAS. Dans un deuxième temps, la HAS invite les médecins à discuter avec les patients des mesures barrières afin de vérifier les connaissances des patients et d’identifier les circonstances dans lesquelles ils pourraient être amenés à ne pas les appliquer. Et il pourra être utile de rappeler qu’un test négatif à la Covid-19 ou le fait d’avoir été soi-même atteint ne dispense pas de leur application, en particulier s’ils prévoient de rendre visite à une personne à risque de forme grave. Enfin, c’est aussi l’occasion d’expliquer aux patients les différents tests de dépistage, l’application « TousAntiCovid », et d’aborder la vaccination anti-Covid.

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