Un essai, Dapa-CKD, présenté par le Pr Hiddo Heerspink (Centre médical universitaire de Groningen, Pays-Bas) suggère que la dapagliflozine pourrait également représenter un traitement intéressant chez les patients ayant développé une néphropathie et ce que ces malades soient ou non diabétiques. Cette étude internationale a inclus 4304 patients avec une atteinte rénale confirmée recevant tous, par ailleurs, un IEC ou à ARAII à dose maximale tolérée ; 67,5 % avaient un diabète de type 2, les autres non. Après 2,4 ans de suivi médian, une réduction significative de 39 % du critère de jugement primaire (aggravation de la fonction rénale, décès pour néphropathie ou maladie cardiovasculaire) a été relevée en comparaison du placebo, chez les malades ayant reçu 10 mg/j de dapagliflozine, diabétiques ou non. Sous ce traitement, la probabilité d’aggravation de la fonction rénale ou de mourir d’une atteinte rénale était significativement abaissée de 44 %, le risque d’hospitalisation pour IC ou de décès cardiovasculaires de 29 %, et la mortalité de toutes causes de 31 %. Il n’a pas été observé d’acidocétose ou d’hypoglycémie sévère sous dapagliflozine ; et le taux d’arrêts et les effets secondaires sérieux ont été équivalents à ceux du groupe placebo (respectivement 5,5 % et 5,7 %, et 29,5 % et 33,9 %).
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