Prise en charge des patients Covid à domicile : les recommandations de la HAS
La Haute Autorité de Santé (HAS) vient de publier des recommandations, sous forme de fiche « Réponses rapides » concernant la prise en charge des patients atteints de Covid-19, mais dont l’état ne nécessite pas une hospitalisation, et qui sont donc traités et suivis à domicile ou dans une structure dédiée (hôtel thérapeutique). La symptomatologie de l’infection par le Sars-CoV-2, est multiforme, et peut évoluer avec le temps, et s’aggraver pour donner des complications d’ordre respiratoire, neurologique, rénal, psychiatrique, musculo-squelettique… Le suivi de ces patients, non sévères a priori, est donc « essentiel » souligne la Haute autorité de santé (HAS). La fiche récapitule donc la prise en charge, la surveillance des symptômes, l’orientation en cas d’apparition ou d’aggravation des symptômes, ainsi que la rééducation/réadaptation après la phase aiguë. L’autorité de santé rappelle tout d’abord que la phase de contagion évolue de 24 à 48 avant l’apparition des symptômes jusqu’à 8 jours après. Les mesures barrières et l’isolement des patients sont donc fondamentaux. A ce sujet la HAS met à disposition un tableau qui présente les différents délais d’isolement de l’entourage et des contacts d’un malade (par exemple, une personne contact non testée ainsi que les personnes qui vivent avec lui sont isolées durant 14 jours).
Le traitement est symptomatique. « Il n'existe pas, à ce jour, de traitement médicamenteux spécifique du COVID-19 avec un niveau de preuve suffisant pour être recommandé, en ambulatoire, en dehors d’essais cliniques en cours. Une antibioprophylaxie systématique n'est pas recommandée » précise la HAS. Un suivi à personnaliser Le suivi doit être régulier « en particulier entre le 6ème et le 12ème jour », période à risque d’ « emballement » de la réaction inflammatoire. On recherchera des complications vitales...
(essentiellement cardio-respiratoire et thrombo-emboliques). Le rythme de ce suivi est à adapter en fonction de l’évolution clinique du patient. Pendant cette période, il s’agit aussi de dépister et de prévenir les conséquences fonctionnelles de la maladie. Une coordination des soins par le médecin traitant avec les professionnels de santé de première ligne : pharmacien, kinésithérapeute, infirmier, etc. sera mise en place.
Ensuite, la phase de récupération doit être organisée. Certains malades doivent bénéficier d’une rééducation/réadaptation à domicile, avec des séances de kinésithérapie. Elle associe une reprise progressive et contrôlée d'une activité physique légère (marche, par exemple) et une rééducation respiratoire, si besoin, en tenant compte de la capacité du patient à respirer correctement, de son état de fatigue et de sa tolérance. « Un programme de réentrainement ciblé sur l'endurance peut s'avérer nécessaire si le patient prévoit un retour au travail et à des activités physiques et sociales » précise la HAS.
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