Maladie de Parkinson : les bons résultats des cellules souches iPSC
Des chercheurs japonais ont mené une étude basée sur l’utilisation de cellules souches adultes reprogrammées, dans le traitement de la maladie de Parkinson. Les résultats sur la motricité, observés sur des singes, semblent prometteurs.
Les chercheurs ont reprogrammé des cellules adultes humaines en cellules souches pluripotentes « iPSC » (pour Induced pluripotent stem cells), capables ensuite de se différencier en neurones dopaminergiques. Les cellules ont ensuite été injectées dans le cerveau des singes. La durée totale de la surveillance des primates a été de 2 années. Aucune apparition de tumeur n’a été constatée. "Les singes sont devenus plus actifs, se déplacent plus rapidement et plus facilement. Leurs mouvements spontanés ont augmenté", décrit Jun Takahashi de l'université de Kyoto (Japon), cosignataire de l'article paru dans la revue scientifique Nature le 30 aout 2017. "J'espère que nous pourrons commencer un essai clinique d'ici la fin de 2018" indique-t-il à l'AFP mais avant il faudra encore "confirmer l'efficacité et la sécurité des cellules" utilisées. De précédentes études ont été réalisées avec des cellules fœtales. Dans cette "recherche extrêmement prometteuse", l'utilisation de cellules souches dérivées de cellules adultes (iPSC) humaines au lieu des cellules souches embryonnaires humaines (hESC) signifie que n'importe quel pays dans le monde pourra recourir à cette thérapie, remarque le Dr Tilo Kunath (Edimbourg). Certains pays, comme l'Irlande et la majeure partie de l'Amérique du Sud, ont en effet interdit l'utilisation de cellules souches embryonnaires pour effectuer des traitements, précise le chercheur. Dans un autre article, dans Nature Communications, M. Takahashi et ses collègues présentent une approche qui améliore la survie des neurones dérivés d'iPSC après la transplantation en se servant des caractéristiques du système, appelé complexe principal d'histocompatibilité (MHC), qui joue un rôle dans le rejet des greffes. Les auteurs suggèrent donc d'accompagner cette greffe d'un traitement immunosuppresseur à doses réduites. La maladie de Parkinson touche plus de dix millions de personnes dans le monde, selon la Parkinson's Disease Foundation américaine.
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