"Cessons de nous excuser d’être médecins." Tel est le message que souhaite faire passer l’UFML-S aux médecins libéraux, que le syndicat appelle à l’arrêt total de leurs activités le 10 mars prochain, à un mois de l’élection présidentielle. L’objectif de cet appel : protester contre l’absence de la médecine libérale dans la campagne électorale. "Faisons parler de nous", peut-on lire sur l’invitation. En décembre, l’organisation du Dr Marty avait déjà annoncé un mouvement de grève progressif visant à dénoncer la "politique sanitaire comptable" qui "détruit l’exercice libéral". Dans son viseur notamment : les transferts de compétences discutés au Parlement sans consultation avec les acteurs de terrain, mais aussi "l’ubérisation de la profession" et "l’enfermement imposé par les forfaits". Nerf de la guerre, la rémunération des médecins – notamment des généralistes – doit être nettement augmentée, martèle l’UFML-S. "Arrêtons de vendre nos services ultra-spécialisés pour 25 euros et notre temps pour des prises en charge indignes de notre service rendu", déclare le Dr Tafazzoli, membre du syndicat et secrétaire général de l’URPS Auvergne-Rhône-Alpes, dans une lettre qu’Egora a reçue.
Le 1er décembre, l’UFML-S avait ainsi entamé une grève des consultations du samedi et des gardes du week-end et, à partir du 1er janvier 2022, une grève des gardes du soir et du week-end. Le syndicat avait prévenu que si le ministère de la Santé ne réagissait pas à cette grogne, il continuerait ses actions. Promesse tenue avec cet arrêt des activités le 10 mars. Si les médecins ne sont toujours pas entendus, l’UFML-S – qui a élaboré 10 propositions pour les candidats à la présidentielle - prévoit un arrêt total des activités pour une durée illimitée à partir du 24 mars.
La sélection de la rédaction
Les complémentaires santé doivent-elles arrêter de rembourser l'ostéopathie ?
Stéphanie Beaujouan
Non
Je vois beaucoup d'agressivité et de contre vérités dans les réponses pour une pratique qui existe depuis 1,5 siècle . La formatio... Lire plus