Manque de médecins volontaires pour la PDSa : Niort réquisitionne à son tour
Alors que les urgences craquent, la pression se fait de plus en plus grande sur la médecine de ville. Dans les Deux Sèvres, face à des services d’urgences qui ne peuvent plus absorber les demandes de soins relevant de la PDS, des réquisitions de médecins libéraux sont tombées. Dans le département, où la permanence des soins ambulatoire s’arrête à minuit, 8 médecins sont de garde chaque soir. A Niort, certains ont été réquisitionnés, faute de volontaires, pour assurer les gardes de 20h à minuit en semaine, ainsi que les jours fériés et les weekends (le samedi de midi à minuit et le dimanche de 8 h à minuit), rapporte La Nouvelle République. "Jusqu’à récemment, c’était vraiment extra dans les Deux-Sèvres. Nous échappions à ça. Malheureusement, ce n’est plus le cas", a indiqué le Dr Jean-Luc Lannaud.
Le président du conseil de l'Ordre des médecins des Deux-Sèvres a expliqué que depuis "un à deux ans", de moins en moins de médecins sont volontaires à Niort. "La grande majorité des médecins dans les Deux-Sèvres participe aux gardes sans difficulté. Le seul point noir, c’est Niort centre. C’est là où il y a le plus de médecins et le moins de volontaires. Sur 45 qui sont en capacité de faire ces gardes, 15 sont non volontaires." Un arrêté préfectoral a ainsi informé le 1er juin un médecin qu’il sera de garde à Niort le 23 juin, considérant que "l’absence d’un médecin libéral pour exercer la permanence des soins est de nature à créer un risque grave pour la prise en charge de la population du secteur". Le président du CDOM a indiqué que les médecins de garde font très peu de consultations les soirs en semaine, et "une dizaine à une quinzaine de consultations chacun" les weekends. "Nous sommes extrêmement peu sollicités les soirs du lundi au vendredi de 20h à minuit, a-t-il dit à La Nouvelle République. Cela représente un ou deux appels par soir pour tout le département." Ce dernier a souligné que les médecins libéraux se trouvent "en grande souffrance" alors que le système de santé tout entier est au bord de l’effondrement. [avec La Nouvelle République]
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