"Multiples agressions et incivilités" : SOS Médecins Ajaccio met en cause la nouvelle convention
SOS Médecins Ajaccio a annoncé dans la soirée du dimanche 5 janvier "cesser toute activité jusqu’à nouvel ordre, en raison de multiples agressions et incivilités" qui seraient liées aux nouvelles conditions d'accès aux consultations.
[Article mis à jour le mardi 7 janvier à 11h15]
"Nous ne sommes en rien responsable des effets néfastes de la mise en place de la nouvelle convention médicale et de la politique restrictive et inadaptée aux besoins de la population", indique SOS Médecins Ajaccio dans un communiqué diffusé dimanche. Quelques jours auparavant, pendant les fêtes, SOS Médecins 2A avait précisé sur Facebook les nouvelles modalités d’accès à ses consultations, imposées par la nouvelle convention médicale. "À partir de maintenant, toute consultation doit obligatoirement faire l’objet d’un rendez-vous, sauf en cas d’urgence médicale ou pour les patients orientés par le 15. Cette régulation vise à gérer le flux des demandes tout en garantissant une prise en charge optimale des patients".
Dans un communiqué, l’agence régionale de santé de Corse déplore ainsi "l’agression récente subie par un médecin de SOS Médecins" et rappelle "que cette réorganisation [liée à la nouvelle convention, NDLR] vise avant tout à répondre au mieux aux attentes de la population dans le respect de tous" avec trois objectifs principaux. À commencer par le maintien des visites à domicile pour les jeunes enfants et les personnes âgées. "Grâce à une meilleure gestion des ressources médicales disponibles, ces publics prioritaires continuent de bénéficier d’un accompagnement à domicile", précise l’ARS, relayée par Corsenetinfos.corsica.
Par ailleurs, le but est aussi de réduire les temps d’attente et de limiter les risques de contamination "liés aux rassemblements en salle d’attente", en contribuant à limiter les flux en période d’épidémie. Enfin, cette nouvelle organisation aspire également à permettre de "répondre à un plus grand nombre de demandes en adaptant les ressources disponibles aux besoins réels" et de maximiser ainsi "la prise en charge des patients".
L’URPS médecins libéraux de Corse a tenu à apporter son soutien à ses confrères "victimes ces derniers jours d’incivilité". "Les médecins insulaires et plus généralement les soignants se tiennent à disposition quotidiennement pour répondre au mieux aux besoins de la population. Nous condamnons toute forme de violence à l’égard des professionnels de santé", s’est indignée l’URPS.
La CSMF Corse a également tenu à soutenir SOS Médecins. "Nous apportons notre total soutien à nos confrères de SOS médecins à Aiacciu, quotidiennement mobilisés pour répondre à la demande croissante des soins non programmés et victimes ces derniers jours d’incivilité", a écrit Laurent Carlini sur X.
Nous apportons notre total soutien à nos confères de SOS médecins à Aiacciu, quotidiennement mobilisés pour répondre à la demande croissante des soins non programmés et victimes ces derniers jours d’incivilité. pic.twitter.com/d7HNP2BXIU
— Laurent Carlini (@CarliniLaurent) January 6, 2025
Charles Voglimacci, adjoint au maire d'Ajaccio, en charge notamment de la "qualité de vie quotidienne" a jugé ces agressions "intolérables" et demandé des sanctions sévères.
Ces agressions verbales et physiques envers le corps médical sont intolérables et inadmissibles. Elles doivent être punies sévèrement ! Soutien à Sos Medecins Ajaccio ! pic.twitter.com/6Q3SyMY1k5
— Charles Voglimacci (@CVoglimacci) January 5, 2025
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