Alors que l’Assurance maladie a décidé d’accentuer les contrôles sur les arrêts maladie, un médecin de la Marne est visé par une procédure qui concerne la durée des arrêts maladie qu’il a prescrits à ses patients. “Certains sont pointés du doigt pour leurs nombres d'arrêts, d'autres pour leur durée. Moi, à hauteur de mes 480 patients dont 218 actifs, et selon les statistiques de cette CPAM, je suis à une durée d'en moyenne onze jours”, peste-t-il auprès de France 3.
Résultat : la CPAM lui a proposé, à deux reprises, une mesure de mise sous objectif (MSO)… qu’il a refusé. “Pour la simple et bonne raison que, pour moi, mes arrêts sont totalement justifiés. Je ne fais pas d'arrêts de complaisance. Quand un patient vient pour une sciatique ou un canal carpien, que je lui prescris d'aller voir un rhumatologue, et qu'il faut attendre un ou deux mois alors que le patient exerce un travail manuel, il me paraît difficile de faire des arrêts de trois ou cinq jours…”, se justifie-t-il.
Si la CPAM a tenu compte de son refus de MSO, une commission doit néanmoins se réunir le mois prochain pour déterminer si le médecin va faire l’objet d’une mise sous accord préalable. Une décision que le médecin a du mal à comprendre, alors qu’il fait moins d’arrêts que la moyenne de son département. “Je conviens que le directeur de la CPAM doit appliquer les directives et ne peut pas faire autrement... Mais je l'ai invité dans l'un de mes courriers à venir assister à mes consultations avec les patients. Qu'il voie par lui-même comment ça se passe. Il ne m'a évidemment pas répondu…”, regrette-t-il au micro de nos confrères de France 3.
A l’heure actuelle, menacé par des pénalités financières, il songe à se déconventionner ou fermer son cabinet. “On ne peut prendre soin des autres que si l'on prend soin de soi. Sinon, tant pis, j'arrêterai et ferai autre chose", conclut le médecin.
[avec France 3]
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