"Nous sommes parvenus à un texte fondateur de la sécurité civile de demain", s'est félicité le député LREM Fabien Matras, avant le vote de sa proposition de loi "visant à consolider notre modèle de sécurité civile et valoriser le volontariat des sapeurspompiers". Engagée au début du quinquennat, cette réforme entend préserver ce "modèle de sécurité civique unique au monde", fondé majoritairement sur le volontariat.
A la clé, des bonifications financières plus avantageuses ou un accès facilité au logement social afin de susciter et de fidéliser les pompiers volontaires, mais aussi des mesures pour muscler la réponse pénale contre les agressions dont sont de plus en plus victimes les soldats du feu. Une mention "mort pour le service de la République" est créée pour les agents publics décédés "dans des circonstances exceptionnelles", avec un statut de pupilles de la République pour leurs enfants.
La proposition de loi s'attèle aussi aux "carences ambulancières", qu'elle définit par des "interventions effectuées par les services d’incendie et de secours sur la prescription du service d’aide médicale urgente, lorsque celui-ci constate le défaut de disponibilité des transporteurs sanitaires privés pour une mission visant à la prise en charge et au transport de patients". Elle prévoit la "prise en charge financière par l’établissement de santé où se situe le siège du service d’aide médicale urgente".
Enfin, le texte met en place une expérimentation de deux ans sur le numéro unique d'urgence (pompiers, samu, police/gendarmerie). Alors que les "blancs" craignent la perte de chance pour les patients que représenterait une plateforme commune avec plusieurs interlocuteurs avant d'arriver au médecin, un compromis a été trouvé en commission mixte paritaire visant à expérimenter également deux autres modèles : un rassemblement sans "police-secours" (du 15 et du 18) et un regroupement du Samu (le 15) et des médecins de garde, dans le cadre du SAS (Service d'accès aux soins).
[avec AFP]
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