"Soyons unis dans la colère", lancent les Généralistes-CSMF à leurs adhérents dans un flash info diffusé par mail. Défendant le rôle du généraliste traitant comme pivot de l’accès aux soins, le syndicat appelle les praticiens à se joindre au mouvement de grève des cabinets les 1er et 2 décembre 2022. Cette mobilisation avait été initiée au départ par le collectif "Médecins pour demain" qui, bien que non-représentatif, souhaitait peser dans les négociations conventionnelles et obtenir une revalorisation du C à 50 euros. La branche des généralistes de la confédération s’inscrit ainsi officiellement dans le même mouvement de contestation. La FMF et l’UFML-S ont eux aussi appelés à la grève les 1er et 2 décembre, de même que MG France – qui soutient par ailleurs le mouvement "les vendredis de la colère". Dans un communiqué, Jeunes Médecins annonce également rejoindre le mouvement et avoir déposé un préavis de grève pour ces deux journées.
Les Généralistes-CSMF précisent dans leur message leurs revendications. Alors que la première séance des négociations conventionnelles a été suspendue – les syndicats de médecins libéraux ayant imposé au directeur de la Cnam un changement de calendrier afin d’aborder d’emblée les questions tarifaires, le syndicat du Dr Luc Duquesnel réclame une revalorisation du G de base "à 30 euros", un "G2 à 60 euros" pour "les suivis de patients âgés et/ou en ALD", ainsi qu’une augmentation du forfait patientèle médecin traitant. Il alerte également sur les transferts de compétences, qu’il refuse catégoriquement, à l’instar des propositions de coercition à l’installation. "Pas de santé sans médecins, pas de médecins sans moyens", déclare-t-il. Enfin, les Généralistes-CSMF plaident pour un cumul emploi-retraite "sans cotisations à fonds perdus" et une allocation supplémentaire vieillesse (ASV) "indexée sur l’inflation". Autant de mesures que le syndicat entend obtenir en participant à la grève. Le syndicat précise les modalités pour prendre part au mouvement. "Nul besoin de déclarer la fermeture aux CDOM et aux ARS (car ce sont des jours de semaine et pas des gardes de PDSA)", indique-t-il. Il sera toutefois nécessaire d’orienter "votre patientèle vers le 15 en cas d’urgence via votre répondeur téléphonique". "Libre à vous d’assurer les urgences, régulées par le 15 (ou le 116117), en cotant tous ces actes 40 € : G + MRT = 25 + 15 = 40 € (si c’est votre patientèle) ou G + SNP = 25 + 15 = 40 € (hors patientèle)."
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