C à 50 euros, grève le 1er décembre… Les syndicats répondent aux "Médecins pour demain"
"On ne peut pas être contre ce mouvement. Ils sont partis sur une revendication que l'on porte depuis plus de dix ans. Je suis en contact avec l'une des organisatrices. Nous sommes très bienveillants à leur égard." Le Dr Jérôme Marty, président de l'UFML-S, est l'un des premiers syndicats à avoir soutenu la coordination Médecins pour demain. Née d'un groupe Facebook, fort de près de 11.000 médecins, cette coordination milite pour obtenir une hausse du prix de l'acte. "Nous demandons une revalorisation de l'acte de base, pour toutes les spécialités confondues, à hauteur de 50 euros", explique la fondatrice du mouvement, la Dre Christelle Audigier, qui a d'ores et déjà appelé à une journée de grève du 1er au 2 décembre 2022.
Si les organisateurs de la coordination savent qu'ils ne seront pas signataires de la convention médicale, ils espèrent "donner du pouvoir aux syndicats". Et depuis quelques jours, les communiqués de ces derniers affluent pour les soutenir ou réagir à la naissance de ce mouvement. Dans un article publié sur le site de la FMF, le syndicat constate "la convergence de ses revendications et de celles du terrain, et en conséquence logique soutient le mouvement des 'Médecins pour Demain' et appelle à la grève des cabinets libéraux le jeudi 1er décembre 2022".
Comme l'UFML-S, le SML revendique de longue date le C à 50 euros. Un communiqué du syndicat appelle les praticiens de 'Médecins pour demain' à rejoindre le syndicat. Mais le groupement se revendique "asyndical" et "apolitique", pour rassembler le plus grand nombre. Pour l'heure, le SML n'appelle pas à rejoindre le mouvement de grève.
"Nombreux sont ceux d’entre vous, adhérents de la CSMF, qui s’interrogent sur la conduite à tenir vis-à-vis du mouvement de grève du 1er et 2 décembre lancé sur les réseaux sociaux par le groupe 'Médecins pour demain'", écrit pour sa part le syndicat dans un communiqué. A défaut d'appeler à la grève, la CSMF appelle les médecins à rejoindre "les vendredis de la colère".
En réaction "aux nombreuses demandes et à la mobilisation sans précédent de la communauté médicale", Médecins pour demain a précisé son mouvement le 25 octobre dernier. Si une grève, prévue de longue date, est bien programmée au 1er décembre, une "grève dure", aura lieu du 26 décembre au 8 janvier 2023. Et elle sera "reconductible si nous ne sommes pas entendus", prévient la coordination.
L'ouverture des négociations conventionnelles est programmée le 9 novembre à 14h30.
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