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Grève des internes du 29 janvier : l'Isni rejoint le mouvement

L'Intersyndicale nationale des internes (Isni) a annoncé ce mercredi rejoindre le mouvement de grève prévu le 29 janvier pour demander le report de la mise en place de la 4e année d’internat de médecine générale. 

08/01/2025 Par Louise Claereboudt
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A l'issue de son assemblée générale extraordinaire, qui a eu lieu ce lundi 6 janvier, l'Isni a décidé d'appeler à son tour à la grève le 29 janvier prochain. Un mouvement initié par l'Isnar-IMG pour réclamer le report de la 4e année d'internat de médecine générale, dont la mise en place est prévue pour novembre 2026. "Cette réforme, qui devait répondre à des enjeux de formation pour l’accès aux soins et la lutte contre la désertification médicale, est aujourd’hui inapplicable dans son état actuel", écrit l'Intersyndicale nationale des internes dans un communiqué diffusé ce mercredi 8 janvier.

Elle "menace la formation et l’accès aux soins", poursuit l'organisation, qui pointe d'abord l'absence de cadre entourant cette 4e année de médecine générale. "Deux ans après son adoption, après un passage en force via le 49.3, les décrets d’application nécessaires pour encadrer la réforme n’ont toujours pas été publiés, rappelle l'Isni. Les internes et les maîtres de stage universitaires sont dans l’incertitude totale concernant leurs missions, leurs conditions de travail, la responsabilité et les financements alloués."

Ecueil qui avait déjà été signalé aux autorités, le manque "criant" de maîtres de stage universitaires (MSU) est également soulevé par le syndicat. Or, ces derniers sont "indispensables pour encadrer les docteurs juniors en ambulatoire". "Sans MSU, la formation ambulatoire promise par cette réforme ne pourra pas être assurée et les stages seront détournés vers l’hôpital ceci allant à l’encontre du projet professionnel de la majorité des internes", prédit l'Isni.

Le nombre insuffisant de locaux pour accueillir les internes, que ce soient dans les cabinets de ville, centres de santé ou structures de proximité, risque, en outre, de freiner "la mise en place de conditions de formation optimales".

Ces points de blocage auront des conséquences sur la médecine de ville et les patients, prévient le syndicat : "La réforme actuelle, faute de maîtres de stage suffisants, ne garantit pas l’installation des internes dans les territoires qui en ont le plus besoin. En 2026, une 'année blanche' sans nouveaux médecins généralistes diplômés aggravera cette situation. Sur les 4 000 docteurs juniors prévus pour exercer en ville, seule une partie pourra être formée en cabinet. En éloignant les docteurs juniors de l’exercice ambulatoire, il y aura à terme une augmentation des déserts médicaux et une limitation de l’accès aux soins."

Pour cette raison, l'Isni appelle à la mobilisation de tous les internes, de métropole et des territoires ultramarins, le 29 janvier. Et réclame des gages sur cette 4e année de médecine générale, comme la création d’un statut de docteur junior ambulatoire "applicable à toutes les spécialités pour assurer une transition vers l’exercice ambulatoire", le recrutement et la formation des MSU "à la hauteur des besoins", la mise à disposition de "locaux adaptés", et enfin, "le report de la réforme à distance de la publication des décrets nécessaires, pour permettre sa préparation dans de bonnes conditions".

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