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Internat : l'ouverture de nouveaux postes entraînerait "une situation d’iniquité majeure", alertent les Doyens

Face aux inquiétudes qui entourent la baisse du nombre de postes d'internat cette année, la Conférence des doyens des facultés de médecine se veut rassurante. Cette diminution "n’affectera que très modestement le fonctionnement des hôpitaux et du système de santé", soutient ce mercredi 28 août l'instance, qui balaye l'hypothèse d'une réouverture de postes.

28/08/2024 Par Chloé Subileau
Internat
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Alors que la polémique autour de la baisse du nombre de postes d'internat cette année perdure, la Conférence des doyens des facultés de médecine souhaite rassurer. Si près de 1 000 internes en moins feront leur rentrée en novembre*, "le fonctionnement global de l’hôpital reste bien assuré", insiste l'instance dans un communiqué, diffusé ce mercredi 28 août.  

Comme chaque été, "le nombre de postes d’internes ouverts est par nécessité adapté au nombre de candidats", qui était moindre cette année, poursuit la Conférence. Craignant d'être lésés par la réforme du deuxième cycle des études de médecine (R2C), certains externes ont préféré redoubler par anticipation. Courant 2023, le taux de redoublement en cinquième année s'est ainsi élevé à 7%, contre 3% d'habitude, indiquait au printemps la Conférence des doyens des facultés de médecine. De plus, durant cette sixième année, 276 étudiants ont échoué aux EDN et 68 aux Ecos.  

Face à cette baisse de candidats, un arrêté du 7 juillet est venu fixer à 7 974 le nombre de places d'internat ouvertes pour la rentrée 2024, dont 285 réservées aux signataires d'un contrat d'engagement de service public (CESP).  

Cela représente une diminution de 1 510 postes* par rapport à l'an passé. Une situation décriée par de nombreux étudiants, qui pointent également du doigt des disparités entre les spécialités, dont plusieurs subissent une plus grande diminution de leurs postes. Pour d'autres, cette baisse est moindre. Pour cause : elles sont moins prisées par les étudiants et doivent donc "être particulièrement soutenues comme la psychiatrie, la pédiatrie et la chirurgie pédiatrique", rappelle la Conférence national des doyens de médecine, ce mercredi 28 août.  

Pas de réouverture de postes envisagée 

Assurant que la R2C est "importante" et "favorable aux étudiants", l'instance estime "que les étudiants qui, par choix personnel, ont choisi de ne pas se présenter cette année, soit environ 800 internes, se sont, sans doute, pénalisés". Mais la baisse d'internes qui en découle "n’affectera que très modestement le fonctionnement des hôpitaux et du système de santé dans son ensemble car cette promotion 2024 s'intègre dans un internat de quatre ans à six ans avec des promotions antérieures qui totalisent plus de 40 000 internes et une promotion ultérieure qui devrait dépasser les 10 500 étudiants affectés à la rentrée 2025", écrit la Conférence.  

"En outre, ajoute-t-elle, il est utile de rappeler qu’une promotion de 8 000 internes était ce que nous avions il y a seulement quelques années sans que cela ait posé de difficultés de fonctionnement." 

La Conférence balaye, par ailleurs, l'hypothèse d'une réouverture de postes d'ici novembre, demandée par les carabins dans une pétition qui regroupe plus de 55 700 signatures. Une telle décision "exposerait à une situation d’iniquité majeure vis-à-vis des générations précédentes et surtout suivantes qui devront obligatoirement rééquilibrer les affectations dans les disciplines et les régions", lâche l'instance, présidée par le Pr Benoît Veber.  

Elle répond, enfin, aux plaintes de carabins concernant le nouvel algorithme d'appariement, dont la procédure d'affectation a débuté vendredi 23 août. "L’algorithme qui planifie les affectations de spécialités médicales garantit le meilleur choix possible, en fonction des vœux exprimés par l’étudiant et de son classement aux épreuves passées, soutient la Conférence, qui n'envisage pas d'évolutions d'ici la fin de la procédure en septembre. "Tout laisse penser que le fonctionnement est satisfaisant comme il l’a été dans la semaine du 19 août pour 256 étudiants engagés dans un CESP avec la totalité des étudiants affectés sur un poste d’interne dès le 1er tour." 

 

*L'arrêté du 7 juillet a ouvert 1 510 postes d'internat en moins que l'an passé. Toutefois, 662 étudiants – dans des situations particulières – ont passé des dernières ECN en juin, dites "nouvelle formule". Ces carabins bénéficient d'autres postes d'internat et d'une procédure d'affectation à part. Leur prise en compte réduit donc à moins de 1 000 la baisse du nombre d'internes observée à la rentrée. 

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Michel Rivoal

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2 débatteurs en ligne2 en ligne
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917 points
Débatteur Passionné
Autre spécialité médicale
il y a 4 mois
Qui perpétue la violence systémique faite aux étudiants et pense que le suicide des internes n'a pas de rapport avec le contexte de leurs études ? Qui stigmatise ceux qui n'ont pas eu 14 de moyenne au
Photo de profil de Michel Rivoal
7,2 k points
Débatteur Passionné
Anesthésie-réanimation
il y a 4 mois
J’ai toujours admiré comment certains responsables savent vendre leur point de vue sans preuve. Il est assez probable que le fonctionnement de certains CHU ne sera pas (trop) affecté par cette baisse
Photo de profil de Romain L
14,3 k points
Débatteur Passionné
Médecins (CNOM)
il y a 4 mois
Ils ont raison, mais à mon avis le fond du débat est ailleurs : la vraie est de savoir pourquoi certaines spécialités sont totalement délaissées ? La réponse, tout le monde la connaît en réalité : par
 
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