Il s’agissait d’une étude ouverte, multicentrique, en groupes parallèles, menée dans 122 sites de 13 pays, chez des participants dont l’hémoglobine glyquée était entre 7 et 10.5 %, l’IMC était d’au moins 25 kg/m2 avec un poids stable, qui n’avaient jamais reçu d’insuline. Les patients ont reçu une injection sous cutanée hebdomadaire de 5, 10 ou 15 mg de tirzépatide sous-cutané ou une injection quotidienne d’insuline degludec dont la dose était adaptée à la glycémie. Le critère d’évaluation principal était la variation de l’hémoglobine glyquée en comparaison de la valeur basale après 1 an de traitement. Entre avril et novembre 2019, 1 947 participants ont été screenés dont 1 444 ont été randomisés. A partir d’une hémoglobine glyquée moyenne basale de 8.17 ± 0.91 %, la réduction de l’hémoglobine glyquée à 52 semaines était de 1.93 % ± 0.05 % pour le tirzépatide 5 mg, 2.2 ± 0.05 % pour le tirzépatide 10 mg et 2.37 ± 0.05 % pour le tirzépatide 15 mg alors qu’elle était de 1.34 ± 0.05 % pour l’insuline degludec. La différence de traitement estimée, en comparaison de l’insuline degludec, allait de -0.59 % à -1.04 % pour le tirzépatide (p < 0.0001 pour toutes les doses). La proportion des participants qui obtenaient une hémoglobine glyquée inférieure à 7 % à la 52ème semaine était supérieure dans tous les groupes tirzépatide (82 à 93 %) en comparaison de l’insuline degludec (61 %) après 52 semaine. A partir d’un poids basal moyen de 94.3 ± 20.1 kg, toutes les doses de tirzépatide se sont accompagnées d’une réduction du poids corporel (de 7.5 à 12.9 kg) alors que l’insuline degludec l’a augmenté de 2.3 kg. La différence moyenne de traitement en comparaison de l’insuline degludec est de -9.8 kg à -15.2 kg pour le tirzépatide (p < 0.0001). Les effets secondaires les plus fréquents chez les patients traités par tirzépatide étaient gastro-intestinaux et considérés comme faibles à modérés et ont diminué avec le temps. Une incidence supérieure de nausées (12 à 24 %), de diarrhée (15 à 17 %), de baisse de l’appétit (10 à 12 %) et de vomissements (6 à 10 %) a été rapportée chez les participants traités par tirzépatide en comparaison de ceux traités par insuline degludec (entre 2 et 4 %). Les hypoglycémies étaient rapportées chez 1 à 2 % des participants sous tirzépatide et chez 7 % des patients sous degludec. L’arrêt du traitement, du fait d’effets secondaires, était plus fréquent dans le groupe trizépatide que dans le groupe insuline. Aucun des décès enregistrés durant l’étude n’a été considéré comme en relation avec le traitement étudié. Chez les patients diabétiques de type 2, le tirzépatide à la dose de 5, 10 ou 15 mg est donc supérieur à l’insuline degludec à dose titrée, avec une réduction supérieure de l’hémoglobine glyquée et du poids à la 52ème semaine et un risque moindre d’hypoglycémie. Le profil de tolérance est similaire à celui des agonistes du récepteur du GLP1.
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