Une "carte cadeau" pour des analyses au labo sans ordonnance ? Synlab veut "rétablir la vérité"
Dans un communiqué daté du 3 décembre dernier, le syndicat UFML s'insurgeait contre une “dérive mercantile de la santé” concernant le dispositif lancé par plusieurs laboratoires Synlab. Ces derniers proposent aux patients des bilans de prévention (thyroïde, cardiovasculaire, ménopause, intolérance au gluten…) sans avoir à consulter un médecin en amont et sans remboursement par l’Assurance maladie. L’UFML-s dénoncait ainsi “la commercialisation de cartes de bilan biologique disponibles à l’achat et sans ordonnance” où “chaque patient peut s’offrir ou offrir un cadeau, avec un packaging calqué sur celui des ‘smartbox ou wonderbox’”.
Donc tranquille la société internationale Synlab propose des cartes genre Wonderbox mais pour les bilans biologiques de santé…
— DrMartyUFML-S (@Drmartyufml) December 3, 2023
La financiarisation portée à un niveau stratosphérique.
Ci dessous le communiqué de presse @UFMLSYNDICAT et la video explicative de Synlab pic.twitter.com/fxVDRYz782
Dans un communiqué publié en réponse ce vendredi 8 décembre, les laboratoires Synlab veulent “dissiper toute confusion”, “lever toute incompréhension du corps médical” et “rétablir la vérité”. Ils assurent que les “cartes cadeaux” ou “cartes prépayées” que mentionne le syndicat “n’existent pas”. “Chaque bilan de prévention est simplement représenté par une 'carte bilan', qui a pour objectif de “faciliter l’information sur la finalité du test et son prix, données nécessaires à son consentement préalable' ”, se défend Synlab, indiquant que ce format est simplement “un support de présentation, sans aucune possibilité de le prépayer, ni de l’offrir à autrui”.
Le groupe de laboratoires rappelle également que les patients ont tout à fait “le droit de demander des tests biologiques sans ordonnance”. A l'heure actuelle, “plus de 80%” concernent des “dépistages de grossesse ou des bilans d’IST”. Ces analyses sans prescription permettent “dans certains cas d’accélérer le parcours de soins du patient”, argumente Synlab. Le dispositif entre “dans le cadre de leur mission de santé publique” et dans “la nécessité de renforcer l’accès à la prévention”, poursuit-il.
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