Les faits se sont déroulés dans la nuit du 19 avril 2015, relate L’Echo républicain. Des parents amènent leur nourrisson de 6 semaines aux urgences, car il a du mal à respirer et n’a pas voulu de son biberon. Face à eux, le médecin, un praticien d’origine étrangère - disposant d’une validation des acquis de l’expérience sur le territoire français - se veut rassurant : “C’est une bronchiolite", “tout va bien”, assure-t-il. Mais les parents insistent pour qu’une radio soit faite. Une fois celle-ci effectuée, le praticien leur aurait indiqué qu’il n’avait rien détecté d’anormal. Trois heures après avoir été admis et suite à plusieurs examens, le bébé est donc renvoyé chez lui. Mais dans l’après-midi, son état s’aggrave et il décède, raconte le journal local. L’hôpital aussi mis en cause Selon les experts et le radiologue, qui se sont exprimés à la barre du tribunal de Chartres, le médecin n’avait en fait pas diagnostiqué une pneumopathie aiguë, qui aurait nécessité que le nourrisson soit transféré d’urgence en pédiatrie à Chartres ou au Mans. Une erreur de diagnostic que le médecin conteste, mais qui, selon les experts, aurait “obéré de 95% les chances de vie du bébé”. Trois ans de prison avec sursis ont été requis contre le médecin.
L’hôpital est également mis en cause pour plusieurs manquements. Les enquêteurs lui reprochent notamment le fait que le médecin n’était pas encore inscrit sur le tableau de l’Ordre et que, spécialisé en médecine digestive, il n’aurait pas dû exercer aux urgences. Mais l’établissement se défend : “Il était en formation d’urgentiste”, donc “amené à travailler au service des urgences, accompagné par un médecin senior”. 30 000 euros d’amende, dont 10 000 avec sursis, ont été requis à son encontre. Le jugement a été mis en délibéré le 21 mars. [Avec L’Echo Républicain]
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