C’est fut une décision difficile à prendre mais le Dr Bachelet, médecin urgentiste à l’hôpital de Laval (Mayenne) a décidé de démissionner, en octobre dernier, la faute à un sentiment d’angoisse permanent généré par ses conditions et son rythme de travail. La médecin déplore aujourd’hui que l’hôpital soit devenu une entreprise… en oubliant les patients. "On ne parle plus de lit mais de taux d'occupation (...) Là, on s'est dit, c'est terminé. Quand on a commencé à avoir des financiers à la tête de l'hôpital, des tableurs Excel, la codification des actes”, souligne-t-elle auprès de nos confrères de France Bleu. Se confiant à la radio locale, elle a expliqué qu’elle avait, sur ses derniers mois d’exercice, “la boule au ventre”.
“On n'est plus soignant. Quand je pars le matin j'ai la boule au ventre, quand je rentre de garde je me mets à pleurer”, raconte-t-elle encore, déplorant le fait de se sentir régulièrement “maltraitante”. “Je ne conçois pas mon métier à chercher des lits ou à compter les brancards que je laisse à mon collègue pour la garde suivante. Je trouve inconcevable qu'on laisse des personnes âgées dans les brancards faute de lit ou faute d'ambulance". L’urgentiste a donc fait le choix de quitter l’hôpital le mois dernier en démissionnant. Elle y assure toutefois des gardes en tant que médecin intérimaire.
[avec France Bleu]
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