Les assos de patients plaident pour un isolement strict des malades et cas contacts
"Tous ensemble, évitons un nouveau confinement ! Sauver la vie, sauver les emplois, oui c’est possible !", titre la tribune qui redoute "les conséquences d’une 3ème, voir 4ème flambée, faute d’un contrôle efficace de la circulation du virus et donc de l’épidémie". "Les ravages et l’impact du confinement nous touchent tous avec un impact sur le long terme aussi bien sur les plans sanitaires que sociaux et économiques. Les associations œuvrant dans la précarité tirent déjà la sonnette d’alarme. Trop de personnes ont déjà tout perdu, et l’aggravation de la pauvreté des familles désespérées entraine la dégradation de leur état psychologique et l’émergence de pathologies multiples", alerte France Assos Santé. Les associations d'usagers de la santé estiment qu'il faut se "préparer à une gestion dans le "temps long" de l’épidémie et essayer de tout faire pour la mettre sous contrôle afin d’éviter d’avoir à décider de nouveaux confinements, certes efficaces pour ralentir la circulation du virus, mais aussi préjudiciables pour la prise en charge des autres maladies et destructeurs d’emplois".
Si le texte admet que les gestes barrières et le port du masque sont efficaces pour ralentir la propagation du virus, il estime en revanche que "l’isolement tel que nous le pratiquons ne donne pas des résultats à la hauteur de la protection attendue." "La publication des premiers résultats (novembre 2020) des vaccins anti-COVID-19 devraient représenter une solution de « sortie de crise », dès lors que leur efficacité, leur sécurité et leur disponibilité seront garanties. Cependant, même avec des vaccins disponibles dès janvier 2021, l’obtention d’une immunité collective ne semble pas pouvoir être atteinte avant la fin de l’année 2021, voire avant 2022", prévient la tribune. Pour France Assos Santé, la solution est "de miser sur une stratégie plus ferme du dispositif "tester-tracer-isoler" redéfinie et assortie d’un dispositif...
d’accompagnement et d’appui de toutes les personnes, cas index et cas contacts, qui devront être protégées pour respecter un temps de restriction complète de leurs déplacements et de leurs contacts, et donc s’isoler pendant un minimum de 7 jours". Les associations de patients propose quatre mesures pour éviter un troisième reconfinement. Ils appellent "au développement de tests de dépistage antigéniques à grande échelle éventuellement suivis de confirmation par test RT-PCR". Ils souhaitent également "la mise en place d’une restriction complète de déplacement et de visite, des cas index et des cas contacts, sous contrôle et réduite au temps de la contagiosité (de 7 à 15 jours maximum selon les cas), avec isolement en conditions adaptées". France Assos Santé estime qu'il faut accompagner et soutenir les sujets testés positifs, ainsi que des cas contacts si nécessaire, en offrant un espace protégé mis à leur disposition selon les besoins et tenant compte de leurs conditions de vie. "Cet accompagnement s’entend en termes de maintien des ressources matérielles (salaires ou rémunérations), obligation de fournir un lieu de résidence confortable, un lien permanent avec un accompagnateur chargé de veiller à l’accès aux soins, à l’approvisionnement, au confort et au maintien des liens avec la famille etc… tout pour réaliser une réelle protection individuelle et collective", plaide la fédération d'associations de patients. Des volontaires pourraient participer à cet effort. Enfin, France Assos Santé juge que l’application Tousanticovid, doit être "déployée plus volontairement au nom de la santé publique", et que ces mesures devraient être maintenues sur la durée jusqu’à obtention d’un degré d’immunité collective suffisant ou disparition de l’épidémie. "Mieux vaut une restriction stricte individuelle des déplacements et des contacts, assortie d’une bonne protection de quelques jours, dans un cadre sécurisé, adapté et accepté, qu’un nouveau confinement généralisé et long de toute une population face à des risques collectifs élevés", conclut la tribune. *Axel Kahn, Président de la Ligue contre le cancer, Professeur de médecine et chercheur, généticien ; William Dab, Professeur titulaire de la chaire d'Hygiène et Sécurité du Cnam, Professeur de Santé Publique, et ancien directeur de la DGS ; Vincent Maréchal, Professeur de virologie à Sorbonne-Université, chercheur au Centre de Recherche Saint-Antoine Paris ; Mady Denantes, Médecin généraliste en centre de santé à Paris, chargée d'enseignement sur l'accès aux soins et maître de stage universitaire.
La sélection de la rédaction
Les complémentaires santé doivent-elles arrêter de rembourser l'ostéopathie ?
Stéphanie Beaujouan
Non
Je vois beaucoup d'agressivité et de contre vérités dans les réponses pour une pratique qui existe depuis 1,5 siècle . La formatio... Lire plus