Tests antigéniques : on en sait (enfin) plus sur les conditions de réalisation

17/11/2020 Par Louise Claereboudt
Alors que de nombreux syndicats de médecins dénonçaient depuis plusieurs semaines le grand flou autour des tests antigéniques, un arrêté publié au Journal officiel ce mardi 17 novembre vient préciser les conditions d’utilisation et notamment modifier la population cible.
 

Un mois après avoir autorisé, sous conditions, les tests antigéniques pour des personnes symptomatiques dans le cadre d'un dépistage individuel, le Gouvernement vient préciser, dans un arrêté publié ce mardi 17 novembre, les conditions de ce dépistage, jugées très floues par de nombreux professionnels de santé et syndicats. “Le test est prioritairement réservé aux personnes symptomatiques et doit être utilisé dans un délai inférieur ou égal à quatre jours après l’apparition des symptômes”, indique le texte, supprimant ainsi les deux conditions antérieures : que ces personnes soient âgées de moins de 66 ans et ne présentent “aucun risque de forme grave” de Covid.

Alors que bon nombre de soignants dénonçaient le trop grand nombre d’asymptomatiques qui bénéficiaient de ces tests, le texte indique qu’ils peuvent être utilisés pour des personnes asymptomatiques, mais seulement “lorsque les professionnels de santé l’estiment nécessaire dans le cadre d’un diagnostic”. Les cas-contacts et les personnes détectées au sein d'un cluster sont, eux, toujours exclus de cette stratégie de dépistage. Pour les opérations de dépistage collectif, organisées par l’employeur ou une collectivité publique au sein de populations ciblées, ces tests peuvent également être utilisés “en cas de suspicion de cluster ou de circulation particulièrement active du virus”, et ce “après déclaration au représentant de l’Etat dans le département”. En cas de résultat négatif du test antigénique, les professionnels habilités à réaliser ces tests (pharmaciens, médecins, infirmières) doivent informer les personnes symptomatiques “âgées de 65 ans ou plus et les personnes qui présentent au moins un facteur de risque, tel que défini par le Haut conseil de santé publique (HCSP), qu'il leur est recommandé de consulter un médecin et de confirmer ce résultat par un examen de détection du génome du Sars-CoV-2 par RT-PCR”. Lors d'une interview accordée à RMC ce mardi matin, le ministre de la Santé, Olivier Véran, a par ailleurs annoncé que la parution prochaine d'un arrêté qui permettra à d'autres professions (dentistes, masseurs-kinésithérapeutes...) d'effectuer ces tests, "pour que tout le monde puisse en faire demain".  

  200.000 tests antigéniques ont d’ores et déjà été distribués aux généralistes par les pharmaciens, selon les chiffres communiqués ce mardi par le ministre de la Santé aux représentants des médecins et dévoilés par le SML. Sur ces 200.000 tests, 12.000 ont été réalisés ; 2.000 médecins en ont fait au moins un.

Limiter la durée de remplacement peut-il favoriser l'installation des médecins ?

François Pl

François Pl

Non

Toute "tracasserie administrative" ajoutée ne fera que dissuader de s'installer dans les zones peu desservies (et moins rentables)... Lire plus

0 commentaire
12 débatteurs en ligne12 en ligne





 
Vignette
Vignette

La sélection de la rédaction

Histoire
Un médecin dans les entrailles de Paris : l'étude inédite de Philippe Charlier dans les Catacombes
12/07/2024
1
Enquête
Abandon des études de médecine : enquête sur un grand "gâchis"
05/09/2024
15
"Dans cette vallée, le médicobus ne remplace pas le médecin traitant" mais assure "la continuité des soins"
17/09/2024
2
La Revue du Praticien
Addictologie
Effets de l’alcool sur la santé : le vrai du faux !
20/06/2024
2
Podcast Vie de famille
Le "pas de côté" d'un éminent cardiologue pour comprendre le cheminement de son fils apprenti chamane
17/05/2024
0
Rémunération
"Les pouvoirs publics n'ont plus le choix" : les centres de santé inquiets de l'avenir de leur modèle...
07/05/2024
5