"Il y a urgence" : hôpitaux et assos de patients plaident pour le numéro unique de santé
Mesure phare du plan urgences présenté en septembre dernier, la mise en place sur le plan national du Service d'accès aux soins (SAS), déjà expérimenté dans plusieurs régions, a été retardée par la crise sanitaire. Cette même crise qui a montré "l’importance de mieux structurer la première ligne de l’offre de soins par la coopération entre les médecins hospitaliers et les médecins de ville" selon la FHF, les présidents des conférences de présidents de CME et de directeurs d'hôpitaux ainsi que France assos santé. Dans un communiqué commun du 16 juillet, ces organisations réclament la généralisation rapide du SAS. "Il y a urgence", insistent-ils. "L’ambition du service d’accès aux soins doit être de fédérer sur les territoires, d’organiser l’aide médicale urgente et de structurer les soins de ville non programmés. L’objectif est bien de donner aux patients et usagers la réponse la plus appropriée à leur état, de l’urgence vitale à la consultation ou même au conseil médical", rappellent-ils. Mais sur les modalités de mises en place, hospitaliers, libéraux ne sont pas d'accord : les premiers réclament un numéro unique de santé (piloté par l'Hôpital) afin de réguler la demande du patient, urgente ou non, quand les médecins de ville veulent avoir la main sur la régulation des soins non programmés avec le 116-117, ne laissant que les urgences à l'Hôpital. Quant aux pompiers, ils réclament un numéro de secours unique. La question n'a pas encore été tranchée par le Gouvernement. Néanmoins, les libéraux, à l'instar du Dr Luc Duquesnel, président des Généralistes-CSMF, s'attendent à ce que l'arbitrage soit en faveur de l'Hôpital et de Samu-Urgences de France, pour des raisons purement politiques.
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