"On ira jusqu'à la mort" : devant le ministère, les grévistes des urgences s'injectent de l'insuline [VIDEO]
Pour sa deuxième manifestation parisienne, le collectif L'Inter-Urgences, qui dénombre 150 services en grève partout en France, avait promis "de petites actions surprise". Mission accomplie. Arrivés devant le ministère de la Santé, alors qu'une délégation était reçue par Yann Bubien, directeur adjoint du cabinet d'Agnès Buzyn, les manifestants ont lancé des couches à l'aide d'une catapulte improvisée pour symboliser la "merde" vécue "au quotidien sur le terrain".
Manif des urgentistes à #Paris : la délégation syndicats + @InterUrg est reçue au ministère. Dehors, les prises de parole s'enchaînent, entre deux tirs de couches à la catapulte. pic.twitter.com/sWz7f3aTw5
— actu Paris (@actufrparis) 2 juillet 2019
Pour faire pression sur le ministère, treize membres du collectif ont ensuite entrepris de s'injecter un produit présenté comme de l'insuline, toutes les cinq minutes. "On ira jusqu'à la mort s'il le faut", assure Inès, une soignante, citée et filmée en train de se piquer pour la 4ème fois par un journaliste de Radio Classique.
#urgences #greve on ira jusqu'à la mort s il le faut" selon Ines de l @InterUrg . 4eme injection d insuline pic.twitter.com/RjDaLuFVXe
— Remi Pfister (@RemiPfister) 2 juillet 2019
Manif des urgentistes à #Paris : des manifestants se sont piqués avec de l'insuline devant le ministère. Ils ont été délogés par la police puis contrôlés. pic.twitter.com/2RvDvT9LEg
— actu Paris (@actufrparis) 2 juillet 2019
L'action a "provoqué l’interruption immédiate des discussions avec le ministère", selon Benoît, membre du collectif Inter-Urgences présent lors de la réunion avec les représentants d'Agnès Buzyn, cité par Le Monde. A l'issue de la 5ème injection, les CRS sont venus déloger les soignants. Ils ont ensuite été pris en charge par le Samu et les pompiers, rapporte le collectif sur Twitter.
Ambiance tendue au Ministère.Malgré les menaces d'injectionS d'insuline d'une quinzaine de soignants,La réunion s'est révélée insatisfaisante. Pas de nvlle proposition. Nous avons été sortis de force par les CRS. Nous sommes actuellement pris en charge par les pompiers et le SAMU
— L'Inter-Urgences (@InterUrg) 2 juillet 2019
"Treize personnes présentant des traces d’injection ont été prises en charge", a confirmé le ministère à l'AFP. Celles-ci n’ont pas souhaité être transportées vers des hôpitaux après des tests de glycémie "normaux", ce qui n’exclut pas l’utilisation d’"insuline retard", précise le ministère. De son côté, le collectif regrette de n'avoir pu obtenir aucune avancée sur ses revendications : "zéro hospitalisation brancard", 10 000 emplois supplémentaires, 300 euros d'augmentation de salaire. [avec LeMonde.fr]
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