Les années se suivent et se ressemblent. Près de 21,4 millions de passages aux urgences ont été enregistrés en 2017, soit 2,1% de plus que l'année précédente. Les chiffres du dernier Panorama des établissements de santé de la Drees (Direction de la recherche, de l'évaluation, des études et des statistiques du ministère de la Santé) font écho au mouvement de grève national des urgences. Ils font état d'une fréquentation record des 713 SAU publics et privés : 21,4 millions de passages ont été enregistrés en 2017, soit une hausse de 2.1% en un an. Pour la France métropolitaine, le nombre annuel de passages s’établissait à 10,1 millions en 1996. Cette hausse de fréquentation représente un surplus de 1100 passages en un an. L'écart reste stable entre hôpitaux publics, qui comptabilisent en moyenne 33 100 passages dans leurs structures, et cliniques privées (22 800). Dans le même temps, les fermetures de lits d'hospitalisation complète se sont poursuivies, leur nombre passant sous la barre symbolique des 400 000: les 3.046 établissements de santé publics et privés disposaient exactement de 399.865 lits en 2017. En une vingtaine d'années, 100.000 lits ont ainsi été supprimés, au grand dam des urgentistes qui dénoncent le manque de débouchés pour hospitaliser leurs patients. Cette perte de capacité d'accueil a été très partiellement compensée par des créations de places d'hospitalisation partielle (sans nuitée): 800 ont été ouvertes en 2017, portant le total à près de 75.500. Un "virage ambulatoire" qui s'est traduit par une nouvelle hausse des hospitalisations partielles (16,8 millions de journées, soit +2%) et un nouveau tassement des hospitalisations complètes (119,3 millions de journées, soit -0,8%). [avec AFP]
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