"On ira jusqu'à la mort" : devant le ministère, les grévistes des urgences s'injectent de l'insuline [VIDEO]

03/07/2019 Par Aveline Marques
Rassemblés hier après-midi avenue Duquesne, les manifestants ont entrepris une action coup de poing : toutes les cinq minutes, treize membres du collectif L'Inter-Urgences se sont injectés de l'insuline, avant d'être délogés par les forces de l'ordre et pris en charge par les secours.

  Pour sa deuxième manifestation parisienne, le collectif L'Inter-Urgences, qui dénombre 150 services en grève partout en France, avait promis "de petites actions surprise". Mission accomplie. Arrivés devant le ministère de la Santé, alors qu'une délégation était reçue par Yann Bubien, directeur adjoint du cabinet d'Agnès Buzyn, les manifestants ont lancé des couches à l'aide d'une catapulte improvisée pour symboliser la "merde" vécue "au quotidien sur le terrain".

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Pour faire pression sur le ministère, treize membres du collectif ont ensuite entrepris de s'injecter un produit présenté comme de l'insuline, toutes les cinq minutes. "On ira jusqu'à la mort s'il le faut", assure Inès, une soignante, citée et filmée en train de se piquer pour la 4ème fois par un journaliste de Radio Classique.

L'action a "provoqué l’interruption immédiate des discussions avec le ministère", selon Benoît, membre du collectif Inter-Urgences présent lors de la réunion avec les représentants d'Agnès Buzyn, cité par Le Monde. A l'issue de la 5ème injection, les CRS sont venus déloger les soignants. Ils ont ensuite été pris en charge par le Samu et les pompiers, rapporte le collectif sur Twitter.

"Treize personnes présentant des traces d’injection ont été prises en charge", a confirmé le ministère à l'AFP. Celles-ci n’ont pas souhaité être transportées vers des hôpitaux après des tests de glycémie "normaux", ce qui n’exclut pas l’utilisation d’"insuline retard", précise le ministère.  De son côté, le collectif regrette de n'avoir pu obtenir aucune avancée sur ses revendications : "zéro hospitalisation brancard", 10 000 emplois supplémentaires, 300 euros d'augmentation de salaire. [avec LeMonde.fr]

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