Contre le Covid, l'Académie de médecine recommande d'élargir la vaccination à certains enfants de moins de 12 ans
Bien que le taux de couverture vaccinale de 75% de la France "soit parmi les plus élevés au monde", "il reste près de 7 millions de personnes âgées de plus de 12 ans non vaccinées, laissant au SARS-CoV-2 la possibilité de se propager une nouvelle fois dans l’ensemble du territoire et de générer des milliers de contaminations", "une recrudescence des formes sévères et des décès qui frapperont surtout les personnes vulnérables par leur âge ou leurs comorbidités, principalement celles qui n’ont pas encore été vaccinées", alerte l'Académie de médecine dans un communiqué diffusé ce mercredi 17 novembre.
Face à cette cinquième vague qui se propage "d'est en ouest sur le continent européen", "deux approches complémentaires pourraient augmenter le taux de couverture vaccinale de la population au-dessus de 90%, considéré comme nécessaire pour contrôler la circulation du variant Delta", expose l'Académie. Il s'agit tout d'abord de passer d'un pass sanitaire à un pass vaccinal "rendant obligatoire la vaccination des personnes âgées de 12 ans et plus". Ensuite, d'étendre la vaccination aux enfants âgés de 5 à 11 ans, comme aux Etats-Unis et en Israël.
A ce sujet, l'Académie de médecine dresse la liste des pour et des contre. Elle souligne que "l’immunogénicité et le profil de tolérance d’un schéma vaccinal comportant 2 doses de 10 μg de vaccin BNT162b2 (BioNtech/Pfizer) à 21 jours d’intervalle ont été considérés comme très satisfaisants chez les enfants âgés de 5 à 11 ans dans l’essai NCT04816643, avec un taux d’efficacité vaccinale de 90,7%", que le bénéfice individuel lié à la prévention des formes graves chez les enfants n'est pas "négligeable" et que la vaccination des 5-11 ans permettrait de réduire la circulation du virus aussi bien dans l'entourage des personnes à risque que dans les écoles. L'Académie considère néanmoins l'argument éthique "selon lequel la vaccination des enfants, qui ont peu de risques de développer des formes sévères de la maladie, ne doit pas servir, pour atteindre l’immunité collective, à compenser le refus de vaccination de certains adultes". Elle estime également "que le nombre d’enfants recrutés dans les essais cliniques de phases 2/3 (1517 vaccinés vs 751 avec placebo), encore très insuffisant pour détecter d’éventuels évènements indésirables sévères et rares".
Dans l’attente d’éléments supplémentaires pour confirmer la bonne tolérance du vaccin chez les enfants, l'Académie de médecine recommande d'élargir la vaccination "aux enfants à risque de formes graves en raison de comorbidités, quel que soit leur âge, ainsi qu’aux autres enfants vivant dans leur environnement familial et scolaire", et aux enfants "vivant dans l’entourage d’adultes vulnérables, en particulier les immunodéprimés et les personnes atteintes de maladies chroniques".
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