Covid-19 : un point sur les essais thérapeutiques en cours en cardiologie

17/09/2021 Par Sylvie Coito
Cardio-vasculaire HTA
Différentes molécules utilisées en cardiologie ont été testées chez des patients atteints de Sars-CoV2 ou à risque de développer un Covid-19. Les résultats, présentés lors du récent congrès digital de la Société européenne de cardiologie (ESC Congress 2021 - The Digital Experience, 27 - 30 aout 2021), sont plutôt mitigés.
 

L'étude ECLA PHRI COLCOVID portant sur 1279 patients hospitalisés pour atteinte respiratoire liée au Covid a montré que l'utilisation de la colchichine sur 28 jours était associée à une diminution - mais non significative - du nombre de décès ou de nécessité de ventilation mécanique (25% dans le groupe colchicine et 28,8% dans le groupe contrôle). De plus, des effets secondaires à type de diarrhées sévères ont été plus importants dans le groupe colchichine (11,3% versus 4,5%). Dans l'étude MICHELLE, c'est l'effet de la thromboprophylaxie du rivaroxaban qui a été évaluée. 320 patients infectés par le Sars-CoV-2 ont été randomisés pour recevoir soit du rivaroxaban (n=160) soit aucune anticoagulation (n=160), à leur sortie de l’hôpital. La thromboprophylaxie par 10mg une fois par jour de rivaroxaban pendant 35 jours a amélioré les résultats cliniques sans augmenter les saignements. Enfin, l’essai PREPARE-IT 1 a étudié l'impact de l'isosapent ethyl (IPE) dans l'évolution des complications cardiovasculaires chez 1712 patients non atteints de Covid-19 mais considérés à risque car exposés au public, et non immunisés (pas d’antécédent d’infection ni de vaccination). L'utilisation d'IPE (8 grammes pendant 3 jours puis 4 grammes du jour 4 au jour 60) chez ces patients n'a pas réduit le taux d'infections ; et il n'y avait pas de différence significative notamment de fibrillation auriculaire et de saignements (7,9% dans le groupe IPE et 7,1 % dans le groupe placebo, p=0.58). Les investigateurs ont cependant montré une bonne tolérance de la dose de charge ouvrant la voie à des essais randomisés sur les maladies cardiovasculaires. Une étude est également en cours sur l'utilisation d’IPE chez des patients positifs au Sars-CoV2 non hospitalisés (PREPARE-IT 2).

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