Covid chez les patients cancéreux : une surmortalité évaluée à 2 à 5%
La crise sanitaire, et particulièrement au moment de la première vague, a, en effet, bouleversé la prise en charge et le suivi des patients atteints de cancer. Les stratégies thérapeutiques ont été adaptées, le plus souvent sur la base des recommandations des sociétés savantes, ou des centres de soins, afin de limiter l’exposition des patients au risque de contamination. En outre, par peur du virus, certains malades n’ont pas réalisé ou retardé les examens de dépistage ou de diagnostic, voire décalé ou arrêté leur traitement. Pour analysé l’impact de ces changements à long terme, les auteurs de ce travail ont donc mené l’étude Grouvid, qui a pris en compte des données hospitalières, les modifications de prise en charge pendant la période de confinement obtenues sur entretiens, ainsi qu’une analyse de la littérature internationale.
Il est ainsi apparu que ce sont les retards/décalages de venue des patients qui ont le plus fort impact sur la mortalité. « Ces retards pourraient se traduire par une augmentation a minima de 2 % des décès par cancer à 5 ans » soulignent les auteurs. Les cancers du foie, de la tête et du coup, ainsi que les sarcomes seraient le plus concernés. « Ce sur-risque pourrait augmenter en cas de deuxième vague et il sera important de tout mettre en œuvre pour maintenir le diagnostic et l’offre de soins en cancérologie » conclut l’Institut Gustave Roussy.
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