Une équipe britannique a donc évalué les effets du traitement parodontal sur le contrôle glycémique chez le diabétique de type 2. Il s’agissait d’une étude en groupes parallèles, monocentrique, qui a duré 12 mois, randomisée, où des patients diabétiques de type 2 ayant une parodontite modérée à sévère et au moins 15 dents ont été recrutés à partir d’hôpitaux locaux autour de Londres et à partir de 15 cabinets dentaires ou de cabinets médicaux du Royaume-Uni. Les patients ont été randomisés pour recevoir soit un traitement parodontal intensif avec nettoyage sous-gingival de l’ensemble de la bouche, avec traitement parodontal chirurgical si nécessaire, et un traitement complémentaire parodontal tous les 3 mois jusqu’à la fin de l’étude, soit un détartrage et polissage dentaire simple tous les 3 mois. A l’exception de l’équipe des dentistes qui réalisaient le traitement, tous les investigateurs de l’étude ne savaient pas dans quel groupe avaient été tirés au sort les patients. Le critère d’évaluation principal était la différence entre les groupes de l’HbA1c à 12 mois en intention de traiter. Entre octobre 2008 et octobre 2012, 264 patients ont été assignés de manière randomisée au traitement parodontal intensif (n = 133) ou au traitement parodontal témoin (n = 131). Au début de l’étude, l’ HbA1c moyenne était de 8.1 ± 1.7 % dans les 2 groupes. Après 12 mois, l’ HbA1c moyenne, non ajustée, était de 8.3 ± 0.2 % dans le groupe témoin et de 7.8 ± 0.2 % dans le groupe traitement parodontal intensif. Après ajustement à l’HbA1c basale, l’âge, le sexe, l’origine ethnique, le statut tabagique, la durée du diabète et l’IMC, l’HbA1c était inférieure de 0.6 % (IC 95 % = 0.3 à 0.9, p < 0.001) dans le groupe intensif en comparaison du groupe témoin. Trente (23 %) des 133 patients du groupe traitement parodontal intensif et 23 (18 %) des 131 patients du groupe témoin ont rapporté au moins un effet secondaire. Les effets secondaires graves étaient rapportés chez 11 (8 %) des patients du groupe intensif dont 1 (1 %) est décédé et chez 11 (8 %) des patients du groupe témoin dont 3 (2 %) sont décédés. En conclusion, en comparaison d’une prise en charge dentaire "témoin", un traitement parodontal intensif réduit l’HbA1c chez les patients diabétiques de type 2 ayant une parodontite modérée à sévère et cela après 12 mois. Ces résultats suggèrent que l’évaluation routinière de l’état dentaire et le traitement des parodontites pourraient être importants pour une prise en charge efficace du diabète de type 2.
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